Derrière la poker face de David Baazov


Édition du 31 Janvier 2015

Derrière la poker face de David Baazov


Édition du 31 Janvier 2015

Un statut intenable au Canada

Au Québec, Amaya se trouve dans une situation d'autant plus délicate qu'elle fournit les logiciels de jeux en ligne offerts par Loto-Québec sur son site Espacejeux.com de même que des tables de jeu à ses casinos. Cela ne l'empêche toutefois pas de concurrencer la société d'État en continuant d'accepter les paris des Québécois, au même titre que ceux des autres Canadiens.

Amaya, qui souhaite régulariser sa situation au Canada, fait valoir que, si PokerStars se retirait du Canada, ses clients ne feraient que rejoindre l'un ou l'autre des centaines de casinos en ligne établis à l'étranger qui acceptent les clients au Canada. Au Québec, où Espacejeux n'accapare que 22 % du marché qu'elle estime à 250 M$ seulement au Québec, le retrait d'Amaya pourrait rendre plus difficile la réglementation des casinos en ligne dans le futur. Alors que Québec a aujourd'hui l'occasion de négocier avec un interlocuteur disposant de parts de marché dominantes et situé sur son territoire, négocier avec des opérateurs étrangers détenant des parts de marchés minimes pourrait se révéler plus difficile et, potentiellement, moins profitable.

C'est à cause du pouvoir de marchandage que lui confère sa position dominante qu'Amaya a décidé de poursuivre ses opérations au pays, malgré les risques que cela comporte, tout en négociant avec les autorités provinciales. «Il a déjà rencontré plusieurs fois des représentants de chaque province au Canada ; ce qu'il veut, c'est faire sa part et payer ses taxes au Canada, alors que ses concurrents exploitent des casinos en toute impunité sans aucune présence au pays», soutient Morden Lazarus, avocat du jeu et proche collaborateur de Baazov depuis une décennie.

Le déménagement du siège social d'Amaya pourrait aussi peser dans la balance, à en croire Morden Lazarus. Selon l'avocat montréalais, Amaya déménagerait probablement son siège social si les négociations venaient à échouer.

Le fait que la plupart des employés d'Amaya sont désormais répartis entre l'île de Man et Londres milite en faveur d'un déménagement de l'autre côté de l'Atlantique. Qui plus est, la société, pour l'instant uniquement négociée à la Bourse de Toronto, a annoncé qu'elle vise à voir son titre se négocier sur une seconde Bourse, qui pourrait aussi bien être à Londres qu'à New York.

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