Bâle III: l'Europe ne veut pas se laisser retarder par les États-Unis

Publié le 15/11/2012 à 07:09

Bâle III: l'Europe ne veut pas se laisser retarder par les États-Unis

Publié le 15/11/2012 à 07:09

Par AFP

Le retard pris par les États-Unis dans l'application du nouveau cadre réglementaire du secteur bancaire dit Bâle III ne doit pas inciter l'Europe à en faire de même, a prévenu jeudi le directeur général au Marché intérieur de la Commission européenne, Jonathan Faull.

« Le report annoncé par les États-Unis s'ajoute à une série de problèmes que nous avons déjà en matière de champ d'application » du nouveau cadre réglementaire, a déclaré le responsable européen lors d'une intervention dans le cadre des entretiens de l'Autorité des marchés financiers (AMF).

« Nous n'avons pas d'organisation internationale qui fasse des règles rapides et contraignantes » pour l'ensemble du secteur au niveau mondial, a-t-il souligné.

« Mais les reports et les échecs aux États-Unis ne devraient pas être une raison pour nous de ne pas faire ce qui est nécessaire pour nos économies », a fait valoir M. Faull.

« Je ne pense pas qu'un report aux États-Unis doive entraîner un retard ici en Europe », selon lui.

La Réserve fédérale américaine a annoncé vendredi que le nouveau cadre réglementaire dit Bâle III ne serait pas effectif aux États-Unis début 2013, comme prévu initialement.

Pour justifier sa décision, la banque centrale américaine a fait état de l'« inquiétude » de « nombreux » établissements bancaires quant à une application stricte du nouveau cadre réglementaire dès début 2013 alors qu'elles n'y seraient pas suffisamment préparées.

En Europe, l'adoption du texte d'application de Bâle III a pris du retard, mais la présidence chypriote continue à croire à un accord final d'ici la fin de l'année.

Pour M. Faull, « il n'y a aucune raison de croire » qu'un accord ne sera pas trouvé avant la fin de l'année.

 

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