Baisse du dollar canadien: Il ne faut pas avoir peur d'investir aux États-Unis


Édition du 14 Février 2015

Baisse du dollar canadien: Il ne faut pas avoir peur d'investir aux États-Unis


Édition du 14 Février 2015

Investir dans quels secteurs ?

Aux États-Unis, nos spécialistes convergent sur un point : il faut en profiter pour faire le plein d'actions dans des secteurs qui sont pratiquement absents de la Bourse de Toronto.

Les choix ne manquent pas du côté des entreprises des secteurs de la consommation de base ou discrétionnaire, de même que de celui des sociétés de technologie et de la santé.

Stephen Gauthier aime bien les entreprises de produits de consommation de base, comme Procter & Gamble, qui, en plus, verse un bon dividende. Il évoque aussi les sociétés pharmaceutiques, comme Pfizer et Merck.

En ce qui a trait aux entreprises technos, François Rochon aime bien le plan d'affaires de Google dont l'évaluation est convenable, mais se méfie des saveurs du mois comme Facebook ou la chinoise Alibaba. Dans ce secteur, Stephen Gauthier privilégie les entreprises de logiciels ou de services comme Google, Oracle, Priceline au détriment des fabricants d'équipement, par exemple Apple. «Leurs appareils sont bien à la mode aujourd'hui, mais le seront-ils encore dans cinq ans ?» demande-t-il.

Clément Gignac privilégie aussi les entreprises américaines de consommation discrétionnaire, de technologie et du secteur de l'automobile. Il a de plus un faible pour certaines banques américaines qu'il juge moins à risque que les canadiennes. Ce point de vue est partagé d'ailleurs par Stephen Gauthier et François Rochon, qui évoquent tous les deux Wells Fargo.

Au Canada, le choix est plus limité dès qu'on sort des secteurs problématiques que sont l'énergie, les mines et, à certains égards, les banques. Il reste des entreprises telles que les québécoises Dollarama ou Groupe MTY que François Rochon apprécie, tandis que Stephen Gauthier évoque les sociétés de télécommunications, comme BCE, Rogers ou encore Shaw, qui paient de bons dividendes.

Dans le secteur financier, M. Gauthier parle de l'assureur Intact, de la Financière Power et de la Banque Royale. Du côté de l'énergie, il se limite aux grands acteurs, par exemple Imperial Oil qui, grâce au raffinage, fera des bénéfices même si le prix du pétrole reste faible. Ou encore TransCanada Pipeline, qui fait son argent avec le transport du pétrole, quel que soit leur prix.

Clément Gignac a aussi un petit penchant pour les producteurs d'or canadiens. «Je ne suis pas un gold bug. J'étais plutôt négatif, mais je suis plus neutre maintenant à l'égard des titres du secteur aurifère. Avec un huard à 80 ¢ US (ou moins), la valeur des onces d'or produites au Canada n'est plus de 1 200 $ ou de 1 300 $, mais de 1 600 $ ou plus.»

Il dit enfin privilégier les petites et moyennes sociétés industrielles canadiennes qui deviendront plus concurrentielles avec un dollar canadien faible et empocheront de meilleurs bénéfices découlant de leurs exportations aux États-Unis.

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