Titres en action: Magna, P&G, Chevron, ExxonMobil, Engie

Publié le 29/07/2022 à 08:33, mis à jour le 29/07/2022 à 11:23

Titres en action: Magna, P&G, Chevron, ExxonMobil, Engie

Publié le 29/07/2022 à 08:33, mis à jour le 29/07/2022 à 11:23

Voici une sélection d'annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:

(Repassez nous lire de temps à autre 
pour ne pas manquer de mise à jour)

Magna International affiche une perte en raison de son investissement en Russie

Magna International a affiché vendredi une perte pour son plus récent trimestre, ce qu’elle a attribué à l’inscription d’une charge de dépréciation hors trésorerie liée à son investissement en Russie.  Le fabricant de pièces de véhicules automobiles ontarien a réalisé une perte de 156 millions de dollars américains (M$US), soit 54 cents américains par action, pour le deuxième trimestre. La charge de dépréciation liée à la Russie a pesé sur ce résultat à hauteur de 1,24 $US par action. 

Ce résultat se comparait à un profit de 424 M$US, ou 1,40 $US par action, au cours du même trimestre en 2021. Le bénéfice net ajusté a reculé à 243 M$US, ou 83 ¢US par action, et se comparait à un profit ajusté de 426 M$US, ou 1,40 $US par action, un an plus tôt. 

Les ventes pour le trimestre clos le 30 juin se sont élevées à 9,36 G$US, ce qui représentait une hausse de 3,6% par rapport à celles de 9,03 G$US de la même période l’an dernier. La progression des ventes était essentiellement attribuable à une hausse de 2% de la production mondiale de véhicules légers, alimentée par une augmentation de 14% en Amérique du Nord. 

«Nos résultats du deuxième trimestre étaient largement conformes à nos attentes, en excluant la dépréciation de notre investissement en Russie», a expliqué le chef de la direction de Magna, Swamy Kotagiri, dans un communiqué. «Même si nous nous attendons à ce que les perturbations connues actuellement par l’industrie perdurent au moins jusqu’à la fin de 2022, nous nous attendons à ce que la production de véhicules légers et nos résultats augmentent dans la deuxième moitié de l’année, par rapport à la première moitié.» 

 

P&G s'attend à «des vents contraires» et déçoit Wall Street

Le groupe de produits de grande consommation Procter & Gamble (P&G) (PG, 142,60 $US, en baise de 3,69% avant l'ouverture) a fait part vendredi d'objectifs financiers annuels qui ont déçu le marché, le groupe s'attendant à être secoué par de fortes turbulences dans les prochains mois. «Nous nous attendons à une autre année marquée par des vents contraires considérables», a prévenu le PDG de l'entreprise, Jon Moeller, dans le communiqué détaillant les résultats du quatrième trimestre décalé.

P&G, qui fabrique notamment les rasoirs Gillette, les couches Pampers et les brosses à dents Oral-B, mentionne l'impact négatif des taux de change, les prix plus élevés des matières premières et la hausse des coûts liés au transport comme éléments pesant sur sa croissance. L'entreprise s'attend à un bénéfice par action de 5,93 dollars américains pour l'année fiscale 2023, en dessous des 6,12 $ US anticipés par les analystes de Wall Street.

L'impact des «vents contraires» devrait peser à hauteur de 3,3 G$ US sur les comptes du groupe. L'action de P&G chutait de près de 4%, à 142,50 $ US lors des échanges électroniques précédant l'ouverture de la Bourse.

Au 4e trimestre de son exercice décalé, l'entreprise a affiché une santé plutôt solide avec un chiffre d'affaires de 19,5 G$ US (+3% en un an), un peu mieux que prévu. Son bénéfice par action, ajusté des éléments exceptionnels, s'est lui établi à 1,23 $ US, en hausse de 7%, mais légèrement en dessous des attentes.

P&G a augmenté les prix de ses produits de 8% en moyenne d'avril à juin alors que le volume de ventes a reculé de 1% sur la même période, une baisse que le groupe attribue au ralentissement de l'activité en Chine à cause des confinements et à la réduction de ses activités en Russie depuis le début de l'invasion de l'Ukraine.

 

Chevron dégage 11,6 G$ US de bénéfice net au 2e trimestre

Le groupe américain Chevron (CVX, 154,88 $US, en hausse de 2,99% avant l'ouverture) a, comme les autres majors pétrolières, profité de la flambée récente du prix des hydrocarbures, son bénéfice net s'envolant à 11,6 milliards de dollars américains au deuxième trimestre malgré un léger repli de sa production totale.  L'entreprise a produit 2,9 millions de barils équivalent pétrole par jour d'avril à juin, soit 7% de moins que sur la même période en 2021. Ce repli est principalement dû à la vente de concessions en Thaïlande et en Indonésie. 

Aux États-Unis, où le président Joe Biden accuse régulièrement les géants de l'énergie de se faire de l'argent sur le dos des automobilistes, la production a augmenté de 3%. Mais le groupe a profité de l'envolée des prix des hydrocarbures, catapultés par les sanctions contre la Russie après l'invasion de l'Ukraine et par le rebond de la demande après le trou d'air du début de pandémie de COVID-19.

Son chiffre d'affaires trimestriel a bondi de 83%, à 68,76 G$ US. Son profit a, de son côté, plus que triplé. Il a été dopé par la forte augmentation des bénéfices générés par la production de brut en dehors des États-Unis, qui sont passés de 1,7 G$ US à 5,2 G$ US grâce à la vente d'actifs.

Chevron a aussi tiré avantage de son activité de raffinage. Aux États-Unis, le groupe a transformé moins de brut qu'il y a un an (-8%), en raison d'opérations de maintenance, mais avec la hausse des prix des produits raffinés, en particulier du kérosène pour les avions, ses ventes ont progressé de 4% en valeur et ses marges ont plus que triplé. 

En dehors des États-Unis, le volume de brut transformé a augmenté de 9% avec l'accélération de la cadence des raffineries, portant le chiffre d'affaires en hausse de 4%. Là aussi les marges ont énormément augmenté, les profits passant de 63 millions à plus d'un milliard de dollars. Comme ExxonMobil, le groupe ne prévoit a priori pas d'utiliser les profits supplémentaires pour augmenter plus que prévu ses dépenses d'investissements, mais il a fait diminuer son niveau d'endettement et prévoit d'augmenter les sommes versées à ses actionnaires: le groupe a relevé de 10 à 15 G$ US la fourchette haute de son programme de rachat d'actions pour l'année. 

 

Avec la flambée du brut, le profit d'ExxonMobil s'envole à 17,9 G$ US

Le géant américain des hydrocarbures ExxonMobil (XOM, 94,50 $US, en hausse de 2,01% avant l'ouverture) a pompé un peu plus de pétrole au deuxième trimestre et l'a vendu beaucoup plus cher avec l'envolée des prix du brut sur les marchés, faisant plus que tripler son bénéfice net à 17,9 milliards de dollars américains. Et la production s'est établie à 3,73 millions de barils équivalent pétrole par jour sur la période, soit 4% de plus qu'au premier trimestre.

Le chiffre d'affaires de l'entreprise a en conséquence augmenté de 71% pour atteindre près de 115,7 G$ US, détaille un communiqué vendredi. Le gouvernement américain reproche régulièrement aux majors pétrolières de s'enrichir grâce à la flambée des prix de l'énergie sans prendre la peine de tenter de résoudre le problème, le président Joe Biden disant même début juin sur le ton de la plaisanterie qu'ExxonMobil avait «gagné plus d'argent que Dieu» au deuxième trimestre.

Le groupe assure faire des efforts. La production dans le bassin permien, à cheval entre le Texas et le Nouveau-Mexique, a progressé d'environ 130 000 barils équivalent pétrole par jour et devrait s'accroître de 25% cette année. «Nous aidons également à répondre à la demande accrue en augmentant notre capacité de raffinage à environ 250 000 barils par jour au premier trimestre de 2023, ce qui représente le plus grand ajout de capacité de l'industrie aux États-Unis depuis 2012», a souligné le PDG Darren Woods dans le communiqué.

L'entreprise a profité de la forte demande pour faire fonctionner ses raffineries à une cadence élevée, ce qui lui a permis de nettement augmenter ses marges de ce côté également.  Le groupe ne prévoit pas en revanche d'utiliser la nouvelle manne financière pour augmenter plus que prévu ses dépenses d'investissement cette année. Mais il a versé 7,6 G$ US à ses actionnaires sur le trimestre.

 

Engie : bénéfice net plus que doublé au 1er semestre

Le groupe français Engie (ENGI.PA, 12,16 €, en hausse de 0,98%) a annoncé vendredi un bénéfice net plus que doublé au premier semestre à 5 milliards d'euros, contre 2,3 milliards un an plus tôt, grâce aux prix élevés de l'énergie. «La plupart de nos activités ont contribué à cette hausse, en particulier les activités d'achat et de vente d'énergie, qui ont bénéficié du niveau très élevé des prix des commodités et d'une grande volatilité», a expliqué la directrice générale Catherine MacGregor à des journalistes.

Les résultats ont ainsi notamment été portés par l'activité de fourniture d'énergie, le nucléaire en Belgique ou encore les renouvelables. L'entreprise, principal fournisseur de gaz en France et dont l'État français détient près de 24%, souligne également dans un communiqué une «réduction significative de l'exposition financière et physique au gaz russe».

Le chiffre d'affaires semestriel a progressé de 72% à 43,2 milliards d'euros et l'excédent brut d'exploitation (BAIIDA) de 44% à 7,5 milliards sur la période, selon des chiffres retraités pour tenir compte de la cession en cours de sa filiale Equans par Bouygues. Malgré ces bons résultats, le groupe maintient ses prévisions inchangées pour l'année compte tenu des «incertitudes».

Il vise ainsi toujours un résultat net récurrent 2022 entre 3,8 et 4,4 milliards d'euros. Engie précise toutefois que ce résultat serait gonflé de 0,7 milliard «si les conditions de marché et l'environnement de prix (au 30 juin 2022) devaient se poursuivre au second semestre». Le groupe a par ailleurs confirmé qu'il allait accorder en novembre une remise de 100 euros en moyenne par client bénéficiaire du chèque énergie. Il va également mettre en place un fonds de soutien de 60 millions d'euros à destination des petites et moyennes entreprises.

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