L'Industrielle-Alliance choque les investisseurs avec une émission d'actions «opportuniste»

Publié le 20/02/2013 à 10:32, mis à jour le 20/02/2013 à 11:07

L'Industrielle-Alliance choque les investisseurs avec une émission d'actions «opportuniste»

Publié le 20/02/2013 à 10:32, mis à jour le 20/02/2013 à 11:07

Par Dominique Beauchamp

L'Industrielle a choqué les investisseurs en annonçant une émission d'actions

La décision de l'assureur-vie Industrielle-Alliance de profiter du sommet annuel de son titre pour émettre 250 millions de dollars de nouvelles actions, à un rabais de 3 % par rapport au cours du 18 février, déplait à certains analystes.

Deux d’entre eux jugent l’émission surprise opportuniste de la part de l’assureur-vie, dont les bons résultats du quatrième trimestre avaient fait grimper son action de 8 % entre les 14 et 19 février.

Plusieurs analystes venaient aussi de relever leur cours-cible sur le titre, qui recule de 4,3 % mercredi matin, à 36,99 $, pour s’ajuster au plus grand nombre d’actions en circulation.

Qualifiant l’émission d’«inconfortablement opportuniste», Mario Mendonca, de Canaccord Genuity, ne recommande plus l’achat d’Industrielle-Alliance et ramène son cours-cible de 42$ à 40$, même si l’émission et le rachat de deux titres de dette lui feront économiser 4,2 millions de dollars en frais d’intérêts.

Le rachat hâtif de titres de dette surbordonnée et d’unités de fiducie entraîne une pénalité de 0,07$ par action, précise Gabriel Dechaine, de Credit Suisse.

M. Mendonca retire le titre d’Industrielle-Alliance de la liste des titres canadiens favoris du courtier.

«Nous avions prévu que l’assureur-vie réduise son ratio d’endettement graduellement en profitant de l’effet de meilleurs bénéfices sur son capital propre», explique l’analyste, qui réduit ses prévisions de bénéfices de 0,10 $ à 3,22 $ par action pour 2013 et de 0,12 $, à 3,64 $ par action pour 2014.

L’analyste réduit aussi le rendement de l’avoir des actionnaires prévu de 11,3 à 10,8 %. M. Mendonca ajoute que ces nouveaux estimés restent dans la fourchette des prévisions fournies par l’assureur-vie.

Même s’il avoue déçu, M. Dechaine est plus conciliant que son collègue en disant que l’assureur-vie a bien fait d’émettre des actions à meilleur prix quand juin dernier, afin de diminuer son ratio d’endettement de 35,2 à 29 %, et ainsi satisfaire l’agence de notation Standard & Poor’s qui avait alors mis les titres de dette de la société sous surveillance.

«En agissant ainsi, l’assureur-vie améliore son bilan en atténuant la dilution de l’émission d’actions», écrit M. Dechaine.

Lui aussi aurait préféré que l’assureur-vie puise dans ses meilleurs bénéfices et son capital pour réduire sa dette, ce qui aurait été plus rentable pour ses actionnaires.

 

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