À surveiller: Marché Goodfood, Apple et Dollarama

Publié le 20/07/2023 à 10:40

À surveiller: Marché Goodfood, Apple et Dollarama

Publié le 20/07/2023 à 10:40

Dollarama (DOL, 87,87$): la société pourrait davantage s’intéresser aux acquisitions

Vishal Shreedhar de la Financière Banque Nationale n’est pas surpris que les discussions entre Dollarama et un détaillant à petits prix australien à propos de son acquisition par la société québécoise soient tombées à l’eau.

En effet, des médias ont laissé entendre que l’entreprise dirigée par Neil Rossy se serait penchée sur la candidature de The Reject Shop, un réseau de 376 magasins dont les revenus ont atteint 805 millions de dollars australiens (M$A) et qui a généré des profits de 8,8 M$A au cours des douze mois précédents le 1er janvier 2023. Elle vaudrait donc 285 M$.

Dollarama, quant à elle, dispose présentement de près de 770 M$ en liquidité, sa dette nette représentant 2,52x son bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement, rappelle Vishal Shreedhar. Ce multiple se trouve donc sous sa cible qui se situe dans une fourchette de 2,75x à 3x.

En bonne posture financière, l’entreprise doit ainsi analyser à l’occasion de telles offres d’achat, estime l’analyste. Or, ce genre de dépenses ne semble pas être une priorité de Dollarama pour l’instant, bien qu’elle n'y soit pas complètement imperméable.

D’après lui, elle s’attèle plutôt à accroître ses activités au Canada, à solidifier sa présence sur le marché de l’Amérique latine et à redonner ses surplus à ses actionnaires.

Dollarama ne devrait toutefois pas complètement tourner le dos aux acquisitions, affirme l’analyste. Convaincus par la solide performance de son modèle d’affaire autant sur le marché canadien que dans différentes régions d’Amérique latine, ses actionnaires verraient d’un bon œil une telle opération pour mettre les pieds dans un nouveau marché.

Ça pourrait d’ailleurs ajouter de la valeur à l’entreprise, écrit Vishal Shreedhar, surtout si la transaction se fait à un juste prix et dans une région stratégique. D’autant qu’avec la hausse des taux d’intérêt et l’arrivée possible d’un impôt sur les rachats d’action au pays, une acquisition deviendrait une avenue davantage attrayante pour dépenses ses surplus.

L’analyste maintient sa recommandation de «surperformance de secteur» et son cours cible à 95$, ce qui représente 26x son bénéfice par action pour l’exercice 2025-2026. Son titre se transige présentement à 26,9x son bénéfice par action des douze prochains mois, alors qu’au cours des cinq dernières années, en moyenne, le multiple atteint plutôt 24,8x.

Catherine Charron

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