À surveiller: Lassonde, Saputo et Cominar

Publié le 30/03/2020 à 08:15

À surveiller: Lassonde, Saputo et Cominar

Publié le 30/03/2020 à 08:15

Par Dominique Beauchamp

Saputo (SAP, 33,02$): un gros casse-tête à court terme, mais la résilience à plus long terme

Une hausse de 10% des revenus auprès des épiciers et autres détaillants, et un plongeon de 60% de celles aux restaurants. C’est l’énorme défi que doit relever Saputo à court terme à cause des perturbations exceptionnelles du COVID-19.

Ce scénario est le plus probable, note d’ailleurs Patricia Baker, de Banque Scotia, qui diminue son cours-cible de 48,50 à 42,50$, soit un gain potentiel de 25%.

Le pire scénario par lequel les ventes au détail augmenteraient de 5% et les ventes aux restaurants chutaient de 80%, le titre pourrait tomber jusqu’à 28$.

En plein branle-bas de combat, le transformateur laitier diminue ses achats de lait où il le peut et reconfigure ses usines afin de capter la forte demande de la part des épiciers.

Il n’est pas certain que Saputo que les détaillants accepteront les produits et les formats conçus pour les restaurants et les cafétérias.

Tout surplus que les détaillants n’achèteront pas sera envoyé aux banques alimentaires.

«Le moins grand nombre de promotions dans les épiceries devrait en partie compenser pour la hausse des coûts de la reconfiguration de la production et du transport», espère l’analyste.

Mme Baker diminue de 1,97 à 1,75$ le bénéfice qu’elle prévoit pour 2021, soit un bénéfice stable par rapport à celui prévu en 2020.

Elle prévient toutefois que ces estimations sont très préliminaires puisqu’il est impossible de prévoir la durée des restrictions imposées pour contenir le virus ni l’ampleur des revenus manqués et de la hausse des coûts.

Elle garde confiance que Saputo ressortira de cette crise sans trop de heurts grâce à la qualité de sa gestion opérationnelle et financière et à l’accès à un emprunt d’un milliard de dollars.

D’autres fournisseurs moins solides pourraient fermer boutique offrant à Saputo l’occasion de gagner des parts de marché, entrevoit-elle.

Les lendemains de la récession pourraient aussi faire émerger de nouvelles occasions d’acquisitions.

«Le marasme actuel offre la chance d’investir dans une multinationale bien gérée et bien capitalisée», conclut-elle.

Au cours actuel, le titre s’échange à un multiple de 11,2 fois le bénéfice d’exploitation prévu en 2020, soit au bas de la fourchette de son évaluation depuis 2014, mais au bas de celle qui prévalait entre 2006 et 2014.

Cominar (CUF.UN, 9,25$): le fonds réduit ses coûts pour traverser la crise

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