Les titres boursiers qui ont retenu l'attention cette semaine

Publié le 27/03/2020 à 14:30

Les titres boursiers qui ont retenu l'attention cette semaine

Publié le 27/03/2020 à 14:30

Par lesaffaires.com
Des courtiers sur le plancher de la Bourse de New York.

(Photo: Getty Images)

Quels titres boursiers et rapports d'analystes ont retenu l'attention cette semaine? Voici une revue de presse qui regroupe divers textes boursiers.

 

23 mars

Dans les Titres en action:

  • Le producteur d’or québécois Semafo (SMF, 1,99$) passera dans le giron de la minière Endeavour (EDR, 1,72$), établie aux îles Caïmans, dans le cadre d’une transaction évaluée à environ 1 milliard $. Les deux entreprises ont indiqué, lundi, que ce regroupement pavera la voie à un groupe qui exploitera six sites et qui sera en mesure de produire un million d’onces d’or en 2020. Dans le cadre de la transaction, les actionnaires de Semafo recevront 0,124 action d’Endeavour pour chacun de leurs titres. Les actionnaires existants d’Endeavour détiendront environ 70% de l’entité combinée contre 30% pour les actionnaires de Semafo.

 

À surveiller

Dollarama (DOL, 36,82$): le temps d’acheter. La chute du titre offre une occasion d’achat, croit Neil Linsdell, d’Industrielle Alliance. L’analyste bonifie sa recommandation de «conserver» à «acheter», mais abaisse sa cible de 45$ à 41$.

BCE (BCE, 51,79$): un secteur essentiel. BCE n’échappera probablement pas aux impacts de la COVID-19, mais les communications demeurent un service essentiel en temps de crise, ce qui fera en sorte que l’entreprise est moins vulnérable que d’autres secteurs, croit Jeff Fan, de Banque Scotia. 

New Look (BCI, 27$): un impact à court terme. La fermeture des magasins du lunetier risque de faire disparaître près de 90% des revenus pour une période d’un mois, estime Zachary Evershed, de Financière Banque Nationale. Par contre, il souligne que les activités du lunetier sont relativement résistantes aux récessions, ce qui est de bon augure une fois que les activités reprendront.

 

24 mars

Dans les Titres en action:

  • Precision Drilling (PD, 0,43$) a annoncé une réduction de ses effectifs, de ses salaires et de son plan de dépenses en immobilisations en réponse à la pandémie de COVID-19 et aux conditions actuelles du marché. La société de services pétroliers n’a pas immédiatement indiqué le nombre d’emplois qui seraient touchés par son plan.
  • Bombardier (BBD.B, 0,43$) a annoncé mardi la suspension de ses activités non essentielles dans ses installations canadiennes à compter de la fin de la journée. Cela comprend les usines de l’entreprise qui assemblent des jets d’affaires et du matériel roulant au Québec et en Ontario. Les employés touchés par cette décisions seront mis en congé temporaire sans solde 
  • Le détaillant à bas prix Dollarama (DOL, 35,45$) a indiqué mardi avoir été reconnu comme commerce essentiel au Québec et en Ontario, où les gouvernements ont ordonné la fermeture de toutes les entreprises non essentielles pour freiner la propagation du coronavirus. Dollarama poursuivra ses activités à son centre de distribution de Montréal, dans ses entrepôts ainsi que dans au moins tous ses points de vente dotés d’une entrée extérieure en Ontario et au Québec. 
  • Costa Croisières, une marque du numéro un mondial du secteur Carnival (CCL., 12$US), a annoncé mardi prolonger jusqu'au 30 avril la suspension de ses croisières dans le monde, jusqu'à maintenant prévue jusqu'au 3 avril, en raison de l'épidémie de COVID-19. L'entreprise explique dans un communiqué que «la situation d'urgence prolongée liée à la pandémie mondiale de COVID-19» et «l'introduction de nouvelles mesures de confinement, telles que la fermeture des ports et les restrictions sur la circulation des personnes (...), ne permettent pas réellement d'opérer».
  • Le groupe pharmaceutique suisse Roche (ROG.SW), qui fabrique un test de diagnostic pour la COVID-19, a appelé mardi les gouvernements à travailler avec les grands laboratoires pour soutenir la production. Le groupe basé à Bâle, à la frontière de la France et de l'Allemagne, a notamment demandé que les États veillent à assurer la circulation des biens pour permettre aux approvisionnements et à la production de fonctionner.

 

À surveiller

GDI (GDI, 24,19$): baisse possible de 15% des revenus d’ici juillet. À très court terme, la COVID-19 incite plusieurs immeubles à nettoyer plus fréquemment les lieux de travail, incluant les magasins du détaillant Wal-Mart. GDI peut aussi déplacer rapidement ses équipes de nettoyage d’un établissement à l’autre lorsque des immeubles ferment leurs portes à cause du virus.

Stingray (RAY.A, 3,45$): le fournisseur de musique veut racheter 10% des actions. Le fournisseur de musique d’ambiance veut envoyer le message que la chute de moitié de son action est exagérée compte tenu de ses perspectives. Stingray augmente donc de 2,9 à 4,9 millions d’actions son programme de rachat annuel. Ce nouvel objectif représente 10% des actions en circulation libre.

Kroger (KR, 31,08$ US): l’épicier devrait rester un rempart pendant la crise. Le deuxième épicier américain après Walmart a superbement joué son rôle de rempart en Bourse. Son titre s’est apprécié de 30% depuis un an alors que le S&P 500 a flanché de 20%. L’épicier fournit des denrées essentielles qui sont bien évidemment en forte demande depuis un mois.

 

 

25 mars

Dans les Titres en action:

  • Canada Goose (GOOS., 19,99$) modifie ses installations pour commencer à y fabriquer du matériel médical pour les travailleurs de la santé et les patients du pays, afin de participer aux efforts contre la pandémie de COVID−19. L’entreprise, surtout connue pour ses parkas de luxe, a annoncé mercredi qu’elle commencerait à fabriquer des tenues de médecins et des chemises pour les patients, et qu’elle avait l’intention de les distribuer aux hôpitaux à partir de la semaine prochaine.
  • L'équipementier Nike (NKE., 79,03$US) a surpris agréablement les marchés mardi, en faisant état de solides résultats trimestriels, en dépit de la pandémie du coronavirus ayant entraîné une fermeture de 75% de ses boutiques en Chine au pic de cette crise sanitaire dans le pays. Le groupe américain a par ailleurs indiqué que près de 80% de ses magasins chinois avaient rouvert leurs portes, ce qui est de bon augure pour la suite de l'année, d'autant que les boutiques américaines et européennes sont fermées.
  • L'ancien patron de Credit Suisse (CS., 7,90$US), le Franco-Ivoirien Tidjane Thiam, a vu sa rémunération réduite après le scandale des filatures qui a secoué la banque, mais il aura tout de même perçu 10,7 millions de francs suisses (15,73 millions de dollars canadiens) en 2019, selon le rapport annuel publié mercredi. Pour l'année écoulée, l'ancien patron du numéro deux du secteur bancaire helvétique a touché un salaire de base de 3 millions de francs suisses, auquel se sont ajoutées plusieurs composantes variables, a détaillé le rapport. 
  • L'industriel allemand Thyssenkrupp (TKA.DE., 5,10 euros) a annoncé mercredi la suppression de 3 000 postes dans sa branche sidérurgie, soit 1 000 de plus que précédemment annoncé, alors que cette activité déjà en crise est plombée par l'impact de la pandémie de coronavirus. Le groupe a conclu un accord avec le puissant syndicat IG Metall prévoyant de supprimer «2 000 postes dans les trois prochaines années» et «1 000 postes de plus d'ici 2026», sur un total de 27 000 dans la branche, soit plus de 10% de ses effectifs.

 

À surveiller

TJX (TJX, 41,0 $US): une occasion. La société mère des détaillants Winners subira une décélération matérielle de ses activités en raison de la pandémie, mais son titre demeure une occasion à long terme, croit Kate Fitzsimons, de RBC Marchés des capitaux. Mme Fitzsimons fait donc passer sa recommandation de «performance de secteur» à «surperformance». La cible est abaissée de 64 $US à 45 $US.

Stingray (RAY.A, 3,48$): d’un style croissance à valeur. La thèse de Bentley Cross, de Valeurs mobilières TD, a changé, mais il maintient toujours sa recommandation d’achat. «Nous sommes passés d’une histoire de croissance à une histoire valeur, commente-t-il. À ce prix, nous voyons une occasion.» Pour M. Cross, l’objectif d’une croissance interne de 5% n’est plus atteignable pour l’exercice 2021 (d’avril 2020 à mars 2021). L’impact de la COVID-19 et la faiblesse économique dans l’Ouest canadien auront un impact négatif sur la société.

Suncor Energy (SU,15,41 $): changements de prévision. La révision des prévisions de la direction était prévisible, mais leur ampleur pourrait prendre certains investisseurs par surprise, prévient Justin Bouchard, de Desjardins Marché des capitaux. La pétrolière a réduit son budget 2020 de près de 1,5 G$. Il se situait dans une fourchette de 5,4 G$ à 6 G$ auparavant. La société a annoncé la suspension de son programme de rachat d’actions et le report de plusieurs projets.

 

 

26 mars

Dans les Titres en action:

 

  • Nestlé Canada (NESN, 95,52 CHF) offre une augmentation de salaire temporaire aux employés de ses usines et de ses centres de distribution à travers le pays, dans la foulée de l’éclosion de la pandémie de COVID-19. Le producteur alimentaire affirme que les travailleurs recevront une augmentation temporaire de 3 $ l’heure, rétroactive au 16 mars.
  • L'Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM) a imposé une amende de 4 millions $ (4M$) à TD Waterhouse Canada (TD., 59,60$) pour avoir omis d'inclure des renseignements sur le coût de certaines positions sur titres dans les relevés de compte trimestriels de ses clients. L'entreprise torontoise devra également payer 28 497$ en frais pour ne pas avoir inclus les détails depuis décembre 2015.   
  • Le groupe français de distribution Casino (CO.PA., 33,35 euros), qui a essuyé une perte nette de plus de 1,4 milliard d'euros en 2019, a annoncé jeudi qu'il suspendait ses objectifs financiers pour 2020 en raison de la pandémie de coronavirus. «Dans un environnement macroéconomique aussi incertain qu'aujourd'hui, on ne formule plus de perspectives financières» même si les objectifs de réduction des coûts et de cessions d'actifs non-stratégiques sont maintenus, a affirmé le directeur financier, David Lubek, lors d'une conférence téléphonique.

 

 

À surveiller

Dollarama (DOL, 41,31$): un troisième trimestre et des perspectives plus ternes. Le titre du détaillant préféré de bien des investisseurs risque de vivoter au cours des prochains trimestres parce que ses perspectives sont plutôt tièdes, croit Derek Dley, de Canaccord Genuity. Au quatrième trimestre attendu le 1er avril, l’analyste prévoit une hausse d’un pourcent des revenus à 1,07 milliard de dollars et un bénéfice inchangé de 0,54$ par action.

Savaria (SIS, 9,21$): bien positionnée dans une industrie solide. Le spécialiste des équipements pour les personnes à mobilité réduite a produit un quatrième trimestre conforme aux attentes, mais il retire son aperçu pour 2020 à cause de l’incertitude que provoquent les restrictions imposées pour ralentir le COVID-19. Au premier trimestre de 2020, Savaria ne ressent pas encore le contrecoup des mesures, mais les ventes de certains types d’équipements pourraient être reportées étant donné la suspension de divers projets de construction, explique Frédéric Tremblay de Desjardins Marchés des capitaux.

Magna (MG, 43,56$): des liquidités suffisantes, mais des perspectives trop incertaines. Le fabricant mondial de pièces et de systèmes pour automobiles a les ressources financières pour traverser la crise de son industrie, mais la demande et la production incertaines embrouillent les perspectives. Dans ces circonstances, Peter Sklar, de BMO Marchés des capitaux, recommande de conserver le titre dont le cours-cible diminue de 77,66 à 49,42$.

 

27 mars

Dans les Titres en action:

 

  • Le brasseur Molson Coors (TPX.B., 54,85$) a retiré vendredi ses perspectives financières pour l’exercice 2020 en raison de l’incertitude entourant l’impact de l’épidémie de COVID−19. La société avait publié ses prévisions le 12 février, et ses perspectives pour 2020 comprenaient une croissance d’entre zéro et 3,0 % de son chiffre d’affaires net, en devises constantes.
  • SNC-Lavalin (SNC., 20,52$) retire ses perspectives financières pour 2020 compte tenu de l'«incertitude mondiale sans précédent». L'entreprise évoque diverses mesures, notamment la réduction des heures et des mises à pied temporaires. «Étant donné les conséquences de la situation sans précédent et en rapide évolution de la COVID-19 sur les opérations mondiales de la société, les perspectives financières pour 2020 que la société a fournies le 28 février ne sont plus valides dans ces circonstances», a indiqué l'entreprise, vendredi, par communiqué.
  • Le détaillant de vêtements pour femmes Reitmans (RET., 0,45$) a annoncé jeudi soir qu'il mettra temporairement à pied une grande partie de ses employés, dans la foulée de la crise de la COVID-19. L'entreprise, qui avait fermé volontairement ses 587 magasins la semaine dernière, a déterminé que cette décision «drastique» est néanmoins «nécessaire». À compter de dimanche, 90% des employés des magasins de détail canadiens des marques Reitmans, Penningtons, Addition Elle, RW&CO. et Thyme Maternité seront ainsi mis à pied.
  • Lululemon Athletica (LULU., 200,80$US) a retiré jeudi ses perspectives financières pour l'exercice 2020 en raison de l'impact de la pandémie de COVID-19. Le détaillant de vêtements d'exercice a temporairement fermé tous ses magasins en Amérique du Nord et en Europe, ainsi qu'en Malaisie et en Nouvelle-Zélande, ainsi que son centre de distribution de l'État de Washington. Cependant, ses quelque 40 magasins en Chine continentale, sauf un, ont rouverts leurs portes depuis les fermetures temporaires imposées en février. 
  • Magna International (MG., 44,14$) a retiré ses perspectives pour l’exercice 2020 en raison du «niveau élevé d’incertitude commerciale» provoqué par la pandémie de COVID−19. Le fabricant de pièces automobiles établi à Aurora, en Ontario, a indiqué que bon nombre de ses usines, en particulier en Amérique du Nord et en Europe, avaient réduit ou suspendu leurs activités, car les constructeurs automobiles ont elles−mêmes réduit leurs effectifs en raison de l’épidémie. La société a précisé que ses activités chinoises reprenaient mais restaient en deçà des niveaux attendus plus tôt cette année, après une période d’arrêt prolongée en février.

 

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