Trois trucs ultrasimples pour briller sous pression

Publié le 18/06/2014 à 06:09

Trois trucs ultrasimples pour briller sous pression

Publié le 18/06/2014 à 06:09

Comment expliquer de telles différences de performance? La pression, tout simplement. Certains résistent mieux à la pression que d'autres. Certains parviennent même à briller lorsqu'ils sont sous une pression extrême.

Bien entendu, il serait formidable de connaître le secret de ceux qui excellent quand la pression sur leurs épaules est énorme, n'est-ce pas? Eh bien, la bonne nouvelle du jour, c'est que je connais ce secret, et que je vais vous le communiquer de ce pas!

J'ai mis la main sur une étude intitulée Performing under pressure: What can we learn from penalty shoot-outs?, signée par Geir Jordet, professeur de psychologie à l'École de sciences des sports de Norvège, à Oslo. Une étude qui explique pourquoi, au moment fatidique, certains brillent tandis que d'autres s'éteignent.

Ainsi, le chercheur norvégien a rencontré une dizaine de joueurs qui ont raté des pénaltys cruciaux lors du Championnat d'Europe de 2004. Il en a rencontré d'autres qui, eux, étaient doués pour marquer des pénaltys. Il a également visionné tous les pénaltys qui ont été tiré entre 1976 et 2006, à l'occasion de compétitions internationales comme la Coupe du Monde et le Championnat d'Europe. Il a scruté et analysé la moindre expression faciale et corporelle de chaque tireur, seconde après seconde, alors qu'ils se préparaient à frapper le ballon.

Résultats? Carrément fascinants :

> La rançon de la gloire. Les joueurs vedettes ratent plus souvent leurs pénaltys que les autres. C'est-à-dire que plus les attentes sont élevées – on s'attend toujours à ce que le champion réussisse tout ce qu'il entreprend, notamment aux moments cruciaux –, plus le risque d'échec est grand.

> Anxiété. Une seule émotion étreint les joueurs qui ratent leur pénalty, au moment de tirer. Une seule, aucune autre : l'anxiété. La peur d'échouer a prédominé, et s'est traduite par un ratage complet.

> Perte de contrôle. Ceux qui ratent leur pénalty ont temporairement perdu leurs moyens. La plupart du temps, cela se traduit par des gestes trahissant la précipitation, plus précisément l'envie d'en finir au plus vite. Le Britannique Steven Gerrard, par exemple, a dévoilé au chercheur ce qu'il pensait à l'instant-même où il devait tirer un pénalty face au Portugal, lors de la Coupe du monde de 2006 : «Chaque seconde qui s'écoulait semblait durer une éternité. C'était infernal. Je me demandais pourquoi l'arbitre ne sifflait toujours pas. Ça me mettait en pétard de devoir attendre autant». Il a raté son tir, et l'Angleterre a été éliminée en quart de finale. «À noter, d'ailleurs, que les Britanniques sont ceux qui prennent le moins de temps à tirer leurs pénaltys», souligne M. Jordet dans son étude.

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

Blogues similaires

L’exclusion des cadres des casinos du droit à la syndicalisation serait constitutionnelle

L’Association des cadres de la Société des casinos du Québec a déposé une requête en accréditation syndicale en 2009.

Les salutations de Jacques Ménard... ainsi que les miennes

Édition du 30 Juin 2018 | René Vézina

CHRONIQUE. C'est vraiment la fin d'une époque chez BMO Groupe financier, Québec... et le début d'une nouvelle. ...