Et ça, je l’ai compris en parcourant une étude apportant une vision originale du leadership, intitulée Tango in the dark : the interplay of leader’s and follower’s level of self-construal and its impact on ethical leadership. Une étude signée par trois chercheurs néerlandais, à savoir Suzanne van Gils, chercheure à l’Erasmus Research Institute of Management (Pays-Bas), Niels van Quaquebeke, professeur à la Kuehne Logistics University (Allemagne), et Daan van Knippenberg, professeur à la Rotterdam School of Management (Pays-Bas).
Au départ, les trois chercheurs se sont demandés ce qui faisait que certains leaders agissaient de manière éthique, et d’autres pas. Et pour le dire plus franchement, ils s’étonnaient de la vision «romantique» que nous avons en général, vous comme moi, des leaders : il y a ceux qui sont d’un naturel bon – les altruistes - , et les autres, les méchants, qui ne cherchent que leur intérêt personnel – les égoïstes. Cette approche est-elle valable? Les êtres humains sont-ils ainsi bons ou méchants? Tout est-il tout blanc ou tout noir?
Forts de ces interrogations on ne peut plus pertinentes, ils se sont plongés dans les innombrables études de ces dernières années sur l’éthique et le leadership, que ce soit d’un point de vue psychologique, sociologique, managérial, etc. De ce travail de moine il ressort que tout commence par la perception de soi qu’a le leader, perception qui se fait à deux niveaux…
1. L’auto-perception de soi. Dit autrement, cela correspond à l’image que nous renvoie chaque matin le miroir de la salle de bains. Comment nous voyons-nous alors nous-mêmes? Comme un salaud qui cache bien son jeu? Comme un génie incompris? Comme quelqu’un de bien? Que sais-je encore?