Si l’on a une piètre estime de soi, on ne peut pas être un bon leader. C’est impossible. Si l’on se ment à soi-même pour ne pas avoir à soutenir le regard accusateur de notre reflet dans le miroir, matin après matin, on ne peut pas non plus être un vrai leader. Et si l’on devine un éclair de fierté dans votre regard, alors là, oui, vous avez le potentiel d’un grand leader. Pas vrai?
Maintenant que vous êtes convaincus d’être un bon danseur, ou du moins que vous avez le potentiel pour le devenir, il vous faut vérifier que les autres en sont, eux aussi, convaincus…
2. La perception de soi par autrui. C’est la seconde dimension de la perception de soi, celle qui considère que tout leader qu’on soit on n’en est pas moins un animal social comme les autres. Pour nous sentir bien dans notre peau, nous avons besoin de nous sentir apprécié, voire aimé, des autres. Sans quoi, nous ressentons l’exclusion du groupe, un isolement terrible, presque insoutenable.
C’est pourquoi lorsqu’un leader transgresse la loi et la morale, il ne veut surtout pas que ça se sache. Cela détruirait une partie primordiale de son être, à savoir l’estime des autres. Il serait dès lors perçu comme un traître au groupe, comme celui qui a trahi la confiance qu’on lui portait. Et ce, même si au fond de lui-même il demeure convaincu d’avoir probablement agi pour la bonne cause (par exemple, ceux qui truquent les bilans comptables pour faire croire que leur équipe est ultra-performante)…
On le devine en filigrane dans ce second aspect de la perception de soi, le regard des autres joue un rôle primordial dans l’honnêteté d’un leader. Oui, les membres d’une équipe ont une influence certaine – mais souvent insoupçonnée – sur les faits et gestes de leur dirigeant immédiat. Les trois chercheurs néerlandais s’en sont rendus compte en épluchant les études qu’ils ont analysées, et ont ainsi réussi à mettre au jour deux types d’influence, l’une passive et l’autre active…