> La sieste ne doit surtout pas être «obligatoire» ou «libre».
Bon, tout cela est très théorique. Y a-t-il un moyen de l’appliquer sur le terrain, sans sombrer dans une méritocratie un peu trop discrimante? La chercheure y a réfléchi et suggère d’offrir des contrats différents en fonction du profil des employés :
> Permanence. Ce contrat impose des horaires de travail fixes, sans sieste, mais avec une prime à la performance. Il conviendra à ceux qui se sentent rarement fatigués.
> Freelance. Ce contrat offre une grande souplesse dans les horaires, ce qui permet à l’employé de profiter de larges plages horaires pour lui, et donc pour faire la sieste s’il le souhaite. En revanche, il ne permet pas de toucher de prime à la performance, à de rares exceptions près.
D’un point de vue économétrique, les employés chercheront à optimiser leur bien-être au travail, ce qui les amènera à décider par eux-mêmes s’ils préfèrent un contrat de permanent ou un de freelance. Mais bien entendu, il ne s’agit là que «d’un point de vue économétrique»…
Maintenant, considérez-vous que vous méritez une bonne petite sieste, de temps en temps? À vous de voir. Quant à moi, la prochaine fois que l'envie me prendra, je demanderais à mon boss ce qu'il en pense…
En passant, le poète britannique du 17e siècle George Herbert aimait à dire : «Prenez un peu de repos, afin de finir plus vite»…