Deux méthodes peuvent être utilisées en ce sens, d’après l’article du Time :
1. Jouer à des jeux de plateau. Une étude montre que les enfants qui s’amusent tôt à des jeux comme Serpents & Échelles jonglent, plus tard, plus facilement avec les chiffres que les autres.
2. S’amuser à évaluer tout et n’importe quoi. Parents et enseignants peuvent aisément développer le goût des chiffres chez les enfants en leur demandant très souvent d’estimer ce qui les entoure : la distance entre la maison et l’école, le nombre de pommes dans le panier, etc.
Exercices futiles, croyez-vous peut-être encore? Pour vous détromper, je vais me contenter de vous donner la réponse de Barbara Reys, codirectrice du Center for the study of mathematics curriculum de l’University of Missouri, à la question «Dans quelle mesure faisons-nous de telles approximations dans la vie de tous les jours?» : «Dans 80% des cas où il nous faut faire un calcul». (Là encore, c’est une estimation…)
Que retirer de tout cela? De multiples choses, bien sûr, mais je n’en soulignerai qu’une : l’importance de davantage écouter notre intuition. À quoi bon, en effet, restreindre nos réflexions à des problèmes soigneusement définis et paramétrés? Cela nous prive de réflexions qui pourraient être hautement plus intéressantes, même si elles ne s’appuient que sur de vagues données. Cela bloque toute vraie innovation. Cela empêche toute grande trouvaille. Qu’en pensez-vous?
Le penseur français Edgar Morin a dit dans La méthode : «La connaissance progresse en intégrant en elle l’incertitude, non en l’exorcisant»…