Le génie d'Albert Einstein résultait de son intuition, pas d'autre chose. Photo : DR.
BLOGUE. Avez-vous remarqué, comme moi, combien nous souffrons tous de la manie de la précision? Tout le temps, il nous faut des chiffres précis, un énoncé rigoureusement exact, ou une phrase parfaite de limpidité. Tout le temps, nous combattons les imperfections, approximations, et autres flous artistiques. Pas vrai?
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Une fois ce constat dressé, la question saute à l’esprit : «À tort, ou à raison?». Oui, avons-nous tort ou raison de sonner l’hallali à tout ce qui est approximatif? Au fond, faisons-nous bien de vouloir être toujours rigoureux et précis? Et même, ne ferions-nous pas mieux, au moins de temps en temps, de nous contenter d’être vague, au lieu de nous prendre la tête à couper les cheveux en quatre?
Vous voyez sûrement où je veux en venir… La réponse à cette interrogation, je l’ai trouvée dans un article du magazine Time intitulé Why guessing is undervalued, signé par Annie Murphy Paul. La voici : plus nous sommes capables de faire des estimations, plus nous sommes en mesure de prendre de bonnes décisions.
Cette réponse semble contre-intuitive. En effet, il paraît logique que toute bonne décision ne peut résulter que d’une fine analyse de données fiables et précises, et non pas de données complexes dont on ne peut tirer que de vagues informations. Et pourtant…
Pour commencer à comprendre, je vous suggère un petit exercice mental. Devinez, comme ça, vite fait, la hauteur d’une tour à bureaux de huit étages. Et d’oranges nécessaires pour faire un litre de jus. Et le poids d’une Civic.