Les radicaux l'emportent la plupart du temps s'ils réussissent à se montrer extrémistes, s'ils parviennent à «faire peur» aux centristes au point que ces derniers préfèrent plier plutôt que de risquer de perdre tout ce qu'ils ont. Pour l'instant, nous assistons à une escalade de surenchères de la part du gouvernement Charest et des organisations étudiantes. Chacun tente de passer pour le radical, et de ravaler l'autre au rang de centriste.
Mais voilà, nous évoluons dans un monde où les ressources pour impressionner autrui sont limitées (une chance!), puisque nous sommes en démocratie. On peut raisonnablement dire que l'un comme l'autre ne peuvent guère maintenant aller plus loin que ce qu'on a déjà vu. Du coup, nous nous retrouvons dans le cas de figure de la «loterie» où les sommes à miser sont limitées (et déjà presque toutes dépensées). Que nous dit l'étude? Que la modération l'emporte alors sur l'extrémisme.
Voilà pourquoi je peux avancer – sans trop risquer de me tromper – que le conflit est sur le point de se terminer. Celui des deux qui va le premier changer de stratégie – c'est-à-dire que va changer de rôle, en abandonnant celui du radical pour celui du centriste – va gagner. Et la victoire sera quasi-instantanée.
On parie?
En passant, l'écrivain français Pierre Drieu La Rochelle a dit dans Les Chiens de paille : «L'extrême civilisation engendre l'extrême barbarie»…