Comment surmonter vos contrariétés au travail?

Publié le 17/09/2014 à 06:09

Comment surmonter vos contrariétés au travail?

Publié le 17/09/2014 à 06:09

MM. Shah et Alter ont eu accès aux données de 1666 utilisateurs réguliers du site Web Goodreads.com, qui permet à chacun de donner son opinion sur ses lectures les plus récentes. Ils se sont spécifiquement intéressé à ceux qui s'étaient lancé dans des trilogies, à l'image de The Hunger Games, Millenium, The Lord of the Rings et Fifty Shades of Grey. Des trilogies que certains ont adoré et que d'autres ont détesté. Et ils ont regardé le comportement que les uns et les autres avaient eu entre la lecture du deuxième et du troisième tome. Voici ce qu'ils ont noté :

> Ceux qui aiment savourent. Ceux qui adoraient une trilogie ont étiré le temps le plus longtemps possible entre la fin de la lecture du deuxième tome et le début de celle du troisième. Cela leur prenait parfois un mois avant de s'y mettre, période de temps durant laquelle certains lisaient un autre livre. Pourquoi agissaient-ils ainsi? Parce qu'ils savouraient cet instant précis où un grand plaisir les attendait, un plaisir d'autant plus grand qu'il prendrait ensuite fin.

> Ceux qui détestent abrègent. Ceux qui détestaient une trilogie enchaînaient aussitôt le deuxième et le troisième tome, histoire de mettre fin au plus vite à leur supplice. Vous me direz, comment se fait-il qu'ils aient lu la trilogie en entier s'ils ne l'aimaient pas. C'est qu'il s'agissait de passionnés de lecture, qui tenaient par-dessus tout à présenter aux autres une critique fondée.

Les autres expériences leur ont permis de mieux comprendre comment nous nous y prenons pour tirer le plus de plaisir possible de ce qui nous fait du bien et, inversement, comment nous nous y prenons pour atténuer le plus possible ce qui nous procure des contrariétés. Et c'est là qu'ils ont fait une splendide trouvaille :

> L'astuce des catégories. Lorsque nous nous lançons dans des tâches lourdes et/ou complexes, nous avons le réflexe inconscient de les catégoriser. C'est-à-dire que notre cerveau range chacune d'elles dans différentes catégories, afin de simplifier la vue d'ensemble de tout ce qu'on a à accomplir. Deux scénarios sont alors possibles :

– Les tâches à accomplir nous font a priori plaisir. En ce cas, nous avons tendance à multiplier les sous-catégories, dans l'optique de multiplier notre plaisir. Car cela nous met en tête l'idée qu'on aura plein de choses à faire, et donc plein d'occasions d'avoir du plaisir.

– Les tâches à accomplir nous mécontentent a priori. En ce cas, nous avons tendance à réduire le nombre de catégories, dans l'optique de réduire notre déplaisir. Car cela nous met en tête l'idée qu'on aura peu de choses à faire, et donc peu d'occasions d'avoir du déplaisir.

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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