1. Visualisation. Ceux qui prennent les bonnes décisions commencent toujours par visualiser comment celles-ci doivent être prises, en fonction du contexte. Ils le visualisent concrètement, c'est-à-dire qu'ils dessinent l'organigramme de prise de décision. Ça peut être, par exemple :
> Le schéma hiérarchique : A > B > C. C'est-à-dire que A soumet ses idées à B, lequel soumet ses idées à C (en tenant plus ou moins compte des idées de A), lequel tranche (en tenant plus ou moins compte des idées d B), car il est le "big boss".
> Le schéma du comité de décision : A | B | C. C'est-à-dire que A, B et C se retrouvent au sein d'un même groupe créé pour l'occasion. Les différences hiérarchiques s'y font sentir, bien entendu, mais dans une moindre mesure que dans le schéma hiérarchique.
> Le schéma de la polyarchie (ce terme, concocté par Robert Alan Dahl, professeur émérite de science politique à Yale, désigne une forme de gouvernement dans lequel le pouvoir est entre les mains de trois personnes ou plus) : A = B = C. C'est-à-dire que chaque personne concernée est placée sur un pied d'égalité, si bien qu'il est nécessaire d'obtenir un consensus pour qu'une décision soit prise.
2. Énumération. Ceux qui prennent les bonnes décisions énumèrent toutes les voies possibles de prise de décision au sein du schéma dressé à l'étape 1. Concrètement, ils indiquent par des traits toutes les voies que peuvent emprunter les idées qui doivent être analysées par les personnes concernées. Dans le cas du schéma hiérarchique, par exemple, il suffit de tracer une flèche de A à B, puis une autre, de B à C.
3. Identification. Ceux qui prennent les bonnes décisions identifient le chemin idéal que devraient prendre les idées à analyser. Ce chemin idéal correspond, on s'en doute, au plus simple. Comment le déterminer? D'un point de vue visuel, c'est celui où les idées circulent de manière fluide. D'ailleurs, un bon truc pour s'en rendre compte, c'est d'imaginer que le flux d'idées correspond aux flots d'une rivière : si les embûches sont nombreuses, le courant d'eau passe mal; et inversement. À noter que les embûches peuvent être discernées grâce aux informations disponibles : la compétence réelle de chaque personne figurant dans le groupe, le délai dont a besoin chacun pour réfléchir aux idées soumises, etc.
4. Comparaison. Ceux qui prennent les bonnes décisions comparent leur modèle de prise de décision à d'autres, afin de vérifier si le leur est le meilleur. Le cas échéant, ils font les changements qui s'imposent.
Forts de cette trouvaille, les deux chercheurs danois ont procédé à différentes expériences sur le terrain (notamment au sein d'une banque et d'une firme d'ingénierie), histoire de vérifier sa validité. Celles-ci ont confirmé le tout. Sans ambiguïté.
Mieux, MM. Christensen et Knudsen en ont dégagé une série de conseils pratiques à l'attention des managers qui envisagent d'améliorer leur processus de prise de décision. Voici les principaux :