À quoi bon rester fidèle à votre employeur?

Publié le 25/11/2014 à 06:12

À quoi bon rester fidèle à votre employeur?

Publié le 25/11/2014 à 06:12

Gare, néanmoins : le danger de l'infidélité est bel et bien réel pour les employeurs implantés au Canada! Les deux tiers des employés (65%) se disent prêts à quitter leur employeur à tout moment, sans éprouver le moindre regret. C'est ce qui ressort en effet d'une étude menée l'été dernier par Randstad, une firme spécialisée dans le conseil en ressources humaines.

«Les travailleurs de la génération Y sont souvent perçus comme les employés les moins loyaux. Mais cette image est erronée. Aujourd'hui, de plus en plus d’employés, de tous les groupes d’âge, se considèrent comme des agents libres qui doivent gérer leur carrière de manière active», dit Tom Turpin, président de Randstad Canada. Et d'ajouter : «Ils connaissent leur valeur sur le marché du travail, s’assurent de parfaire leurs compétences et n’ont aucun remords à quitter leur employeur pour un autre qui leur offrira un salaire plus élevé et une possibilité de croissance professionnelle».

Les principales raisons de cette infidélité potentielle? Les employés canadiens considèrent qu'un changement d'employeur pourrait réellement les tenter si cela leur permettait de :

– Gagner plus d'argent. 75% des personnes interrogées sont prêtes à quitter leur entreprise pour une autre si cela leur permet d'apprécier leur rémunération;

– Évoluer sur le plan professionnel. 70% des personnes interrogées sont prêtes à quitter leur entreprise pour une autre si cela leur permet de faire avancer leur carrière;

– Se réaliser. 58% des personnes interrogées sont prêtes à quitter leur entreprise pour une autre si cela leur permet d'œuvrer dans leur domaine d'études.

Bref, les employés canadiens sont actuellement sur le point de franchir le pas de l'infidélité. Un pas dévastateur pour les victimes d'une telle décision, à savoir les employeurs abandonnés sans scrupule. Un pas qui ne sera fait qu'à une condition : l'assurance de s'enrichir, sur le plan financier comme personnel. Oui, tel est le mot clé : s'enrichir. De nos jours, les employés ne désirent qu'une chose, fondamentale, s'enrichir dans le cadre de leur quotidien au travail. S'enrichir, dans tous les sens du terme.

D'où le conseil suivant, évident, pour tout employeur qui entend ne pas perdre ses meilleurs employés du jour au lendemain, sans saisir ce qui lui arrive :

> Qui entend conserver dans ses rangs les meilleurs éléments se doit de veiller à les enrichir, année après année. C'est-à-dire qu'il lui faut ne pas hésiter à mettre la main à la poche pour que ceux-ci ne se laissent pas charmer par le chant des sirènes de la concurrence. Et surtout qu'il lui faut ne pas hésiter à faire en sorte que ceux-ci puissent évoluer sur le plan humain.

En passant, le linguiste français Gabriel Meurier a dit dans ses Sentences notables : «Vilain enrichi ne connaît ni parent ni ami».

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À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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