Une analyse de titre boîteuse

Publié le 20/04/2014 à 13:26

Une analyse de titre boîteuse

Publié le 20/04/2014 à 13:26

Dans un tel contexte, ce n'est pas une surprise si la société perd de l'argent! Il suffit de jeter un coup d'oeil aux compétiteurs pour apprécier le carnage financier qui frappe actuellement ce secteur. Cet article (cliquer ici pour visionner la source) résume bien la situation, autant sur le plan de la demande que de l'offre. On y mentionne que la société Overseas Shipholding Group (OSGIQ) s'est mise sous la protection de la loi de la faillite en 2012. Ses pertes astronomiques la rendirent dans l'incapacité de faire face à son imposante dette. Un autre compétiteur d'envergure, Frontline (FRO-N), risque de connaître un sort similaire. Son bilan démontre une faiblesse évidente, alors que son équité se noie sous l'eau. Selon la direction, nonobstant le retour à un marché normalisé d'ici 2015, elle risque de ne pas pouvoir rencontrer le remboursement d'une dette qui vient bientôt à échéance. 

Dans un tel contexte, notre questionnement se situe davantage sur la viabilité de Nordic American à moyen terme. Peut-elle traverser la tempête? Les commentaires de Street Ratings n'en font nullement mention. Notons que son bilan dispose d'une certaine marge de manoeuvre. La société s'était toujours appliquée à éviter tout endettement dans le passé, ce qui lui rend grandement service aujourd'hui. Les emprunts figurant au bilan sont relativement récents et reflètent plutôt le recours à la solution ultime pour naviguer dans ces eaux particulièrement troublées. 

Pour conclure, nous tenons à souligner que la disparition de concurrents ne se traduit pas nécessairement par une pression moindre sur les tarifs. Le problème réside dans le nombre de bateaux disponibles. Or, un grand nombre d'entre eux ont été commandés il y a plusieurs années, alors que le secteur était florissant. Certaines sociétés reçoivent encore de nouveaux bateaux. Lorsqu'un transporteur sombre, il peut procéder à la liquidation de sa flotte afin de repayer les créanciers, ce qui ne diminue en rien le nombre total de bateaux en mer. La quantité de bateaux mis au rancart doit augmenter avant d'assister à un fléchissement de l'offre. 

 

Joyeuse Pâques à tous nos lecteurs.

 

P.S.: nous n'avons pas consulté le rapport complet de The Street Ratings, mais nous considérons que tout élément pertinent aurait dû au moins être mentionné dans le sommaire.

 

Au sujet des auteurs du blogue : Patrick Thénière et Rémy Morel sont propriétaires de Barrage investissement privé, une firme montréalaise de gestion d'actifs. www.barragecapital.com

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