La revanche des banques : victoire des consommateurs?

Publié le 01/11/2011 à 12:50, mis à jour le 01/11/2011 à 15:53

La revanche des banques : victoire des consommateurs?

Publié le 01/11/2011 à 12:50, mis à jour le 01/11/2011 à 15:53

Comme on pouvait s'y en attendre, plusieurs clients mécontents souhaitent changer d'institution suite à l'ajout de frais. Cependant, afin de rentabiliser les ouvertures de compte, les banques prévoient des frais en cas de fermeture. Ainsi, les clients sont incités à ne pas déménager leur compte régulièrement ou à ouvrir trop de comptes à la fois, ce qui occasionnerait des frais administratifs trop élevés pour les banques.

La loi prévoit également que même si un compte bancaire présente un solde négatif, le client peut le fermer sans frais. Qui plus est, on permet au client de dicter à la banque de quelle façon il souhaite procéder à la fermeture : par téléphone, en personne ou par d'autres moyens. Finalement, on veut également empêcher les banques de mettre certains clients sur la liste noire si leur compte est tombé en territoire négatif suite à différentes sortes de frais tout en les obligeant à accommoder le client suite à la fermeture, pour une période de 30 jours. Par exemple, si une dépense mensuelle récurrente figurait au compte, la banque doit notifier le client même si le compte est fermé et que le client ne détient plus aucun lien avec l'institution.

Ces nouvelles mesures concernent surtout la fermeture d'un compte. Cependant, venant du gouvernement, elles expriment un message clair envers les banques : ''si vous offusquez nos électeurs, nous allons sévir, car nous avons ce pouvoir''. Par conséquent, les banques ont-elles réellement réagi suite au mécontentement des gens? Ou ne craignent-elles pas plutôt une vague de nouvelles réglementations? Bien sûr, jamais une institution ne déclarera qu'elle recule suite à des pressions politiques. Plusieurs institutions ont justifié ce virage en expliquant qu'elles perdraient trop de clients. D'autres, comme Wells Fargo, ont déclaré que c'était ''dans le meilleur intérêts des clients''. Quelle drôle d'affirmation! Avant ce revirement, la banque justifiait les nouveaux frais en affirmant qu'il fallait implanter des mesures qui seraient justes envers les clients tout comme envers les actionnaires.

Les consommateurs ont gagné la manche, mais peut-être pas la bataille. Nous craignons une intrusion de plus en plus grande de la part des institutions financières en politique. Lorsque le gouvernement tente de gérer les affaires privées, le secteur privé riposte souvent en se lançant en politique. On risque alors d'assister à plus de corruption, d'échange de faveurs et de manque de transparence. Un dossier à suivre...

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