En temps de récession, toujours dépenser davantage?

Publié le 09/06/2011 à 17:27, mis à jour le 09/06/2011 à 20:02

En temps de récession, toujours dépenser davantage?

Publié le 09/06/2011 à 17:27, mis à jour le 09/06/2011 à 20:02

Un gestionnaire de portefeuille de Noster Capital a mentionné en entrevue à CNBC qu'il était fatigué d'entendre Obama et son secrétaire Geithner évoquer les convictions de M. Keynes pour justifier les importants déficits. Il s'estime choqué par l'utilisation ''partielle'' de son message. En effet, l'éminent économiste recommande bien de dépenser en temps de récession, mais aussi ''d'économiser'' en temps normal! Si les déficits sont permis, les surplus doivent également faire partie du plan! Oups...voilà un petit détail qui ne figure pas dans les discours présidentiels.

En réalité, les politiciens aiment bien sélectionner les éléments qui abondent dans le sens de leurs agissements. Il nous est difficile d'entrevoir des surplus chez le gouvernement américain lorsque l'on considère les mesures budgétaires qui sont entreprises ces dernières années. Il y a fort à parier que si le déficit se rétrécit, on ne manquera point d'idées pour trouver de nouvelles façons de l'agrandir à nouveau. On ne manque pas de rétorquer qu'il existe des besoins criants à combler. Mais, sur les cent dernières années, avons-nous déjà connu une seule année où chaque besoin de chaque citoyen était comblé? Il est impératif d'établir des limites!

Une autre raison semble justifier l'actuel niveau insensé des dépenses. Il s'agit du fait que l'on pense que ce que nous vivons en ce moment, c'est temporaire. Il nous apparaît évident que bien des politiciens s'attendent, ou incitent la population à s'attendre à ce qu'un grand rebond de l'économie survienne comme par magie. Nous avons vécu au-dessus de nos moyens pendant très longtemps. Il s'avère tout simplement impossible que l'on puisse retrouver nos vieilles habitudes d'ici les 30 ou 50 prochaines années! Si on ne peut éponger le déficit avec les ressources actuelles, il sera très difficile de couper les dépenses dans le futur alors que les besoins en santé ne cessent de croître. Par conséquent, nous pensons que même John Maynard Keynes, s'il était encore vivant aujourd'hui, n'approuverait pas le niveau de déficit actuel!

 

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