Jeu vidéo : Ubisoft craint les nouveaux venus à Montréal

Publié le 07/04/2010 à 13:57

Jeu vidéo : Ubisoft craint les nouveaux venus à Montréal

Publié le 07/04/2010 à 13:57

Par Alain McKenna

Le PDG d'Ubisoft au Québec, Yannis Mallat, craint la venue de nouveaux studios à Montréal. Photo : lesaffaires.com

Le PDG d'Ubisoft au Québec, Yannis Mallat, craint que la venue de nouveaux studios à Montréal n'affecte la qualité des jeux vidéo créés ici. En conférence à l'événement Boule de cristal du CRIM, au Palais des Congrès, M. Mallat a incité le gouvernement à revisiter les programmes de formation pour recréer un équilibre dans ce secteur.

PLUS : Une Boule de cristal axée sur l'innovation

Trois nouveaux studios, Funcom, THQ et Warner Brothers Interactive, créeront au total plus de 600 nouveaux emplois d'ici cinq ans à Montréal. Ils risquent de courtiser les meilleurs travailleurs de ce secteur. « Le succès attire l'intérêt de nos concurrents à Montréal », constate M. Mallat. « Ça met une pression forte sur le bassin de travailleurs. Ça ajoute au risque de livrer un produit final de qualité. »

En plus de ces nouveaux venus, il ne faut pas oublier la volonté de ceux déjà établis d'engager de nouveaux employés. Ubisoft compte faire passer sa main-d'œuvre de 2300 à 3000 employés au Québec à moyen terme.

« C'est sûr qu'il faut continuer de faire croître l'industrie », explique M. Mallat. « Mais il faut aussi poursuivre la croissance de la main-d'œuvre. Une croissance saine passe par une stratégie de formation de la main-d'œuvre à plus long terme. »

M. Mallat estime que la création de programmes de formation plus spécialisés, reflétant l'évolution des métiers relatifs aux jeux vidéo, serait appropriée, afin de former davantage de véritables professionnels des médias interactifs.

Des jeux plus « légers »

Plus tôt cette année, le directeur général d'Electronic Arts à Montréal, Alain Tascan, suggérait qu'il serait peut-être temps de délaisser le processus de développement traditionnel des jeux vidéo, qui exige beaucoup de temps, d'argent et de main-d'œuvre, au profit de jeux plus «légers», distribués directement sur Internet, ou sur des plateformes mobiles.

Selon lui, cela permettrait de développer des jeux plus rapidement, avec des effectifs réduits, sans compromettre la rentabilité de l'opération.

Son homologue d'Ubisoft ne partage pas nécessairement cet avis. «Il y a encore de la place pour plusieurs types de jeu», dit Yannis Mallat. «Les jeux plus intensifs ("core games") sont toujours profitables. Peu importe la somme investie ou la taille de l'équipe, la qualité doit être au rendez-vous.»

 

À la une

Dette et déficit du fédéral: on respire par le nez!

19/04/2024 | François Normand

ANALYSE. Malgré des chiffres relativement élevés, le Canada affiche le meilleur bilan financier des pays du G7.

Budget fédéral 2024: «c'est peut-être un mal pour un bien»

19/04/2024 | Philippe Leblanc

EXPERT INVITÉ. Les nouvelles règles ne changent pas selon moi l'attrait des actions à long terme.

Multiplier la déduction pour gain en capital, c'est possible?

19/04/2024 | WelcomeSpaces.io

LE COURRIER DE SÉRAFIN. Quelle est l'avantage de cette stratégie?