En temps de récession, toujours dépenser davantage?

Publié le 09/06/2011 à 17:27, mis à jour le 09/06/2011 à 20:02

En temps de récession, toujours dépenser davantage?

Publié le 09/06/2011 à 17:27, mis à jour le 09/06/2011 à 20:02

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Lorsqu'un personnage politique fait une déclaration, il peut s'avérer fort facile pour un journaliste de déformer ses propos en ne citant qu'une partie de son message. Les idées qui sont exprimées doivent normalement être placées dans leur contexte, afin d'éviter d'induire les gens en erreur.

C'est aussi vrai lorsque les politiciens eux-mêmes empruntent certaines idées d'un éminent économiste, lorsqu'ils les évoquent sans tenir compte de leur contexte. On tente de justifier les énormes déficits par de multiples moyens. Depuis quelques temps, on cite régulièrement le célèbre économiste John Maynard Keynes. Celui-ci prôna l'intervention du gouvernement afin de corriger les déséquilibres créés par les crises. Lorsqu'une récession sévit, on doit éviter de couper dans les dépenses. Donc, le gouvernement compense la faiblesse de l'économie en stimulant l'activité économique. Les programmes d'austérité entrepris par les gouvernements européens produisent un effet fort indésirable : ils accentuent le déclin de l'économie et augmentent les déficits. La hausse de ces derniers est causée par la baisse des revenus provenant des impôts et des taxes. Jusqu'ici, on peut facilement comprendre cette logique. Si un gouvernement cesse de dépenser, une chute des revenus de l'état s'avère inévitable si le secteur privé ne compense point pour l'activité économique ainsi perdue.

La théorie de M. Keynes contraste avec ceux qui favorisent plutôt le libre-marché. Cependant, les humains affichent des comportements  de masse parfois dangereux, en exagérant les tendances dans un sens comme de l'autre. Nous croyons nous aussi qu'une certaine intervention politique s'avère nécessaire pour faire contrepoids.

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