En outre, les problèmes à Chypre ne datent pas d'hier. La population savait fort bien que l'économie souffrait. En outre, les pronostics s'avéraient sombres. Dans cet article (cliquer ici pour le visionner), on entrevoyait une récession sévère. Cette annonce date du mois d'août de 2012, bien avant que l'on ne commence à entendre parler de Chypre partout à travers le monde.
Bien sûr, bien des épargnants ont accès à des garanties sur leurs dépôts. Toutefois, une garantie ne peut jamais être plus solide que la solidité de celui qui l'octroie. Les gens en ont obtenu la preuve : l'état avait considéré la possibilité de faire payer les petits déposants pour venir en aide aux banques.
Trop souvent, on se fie aux commentaires des élus pour nous rassurer sur la santé financière de l'état. Or, n'y a-t-il pas un important conflit d'intérêts? Imaginez un monde où les banques se contenteraient de la parole des emprunteurs pour connaître la situation de leurs finances, lorsqu'elles évaluent leur capacité de remboursement! À n'en point douter, les institutions financières ne survivraient pas bien longtemps si elles procédaient ainsi.
En conclusion, nous pensons qu'il existait bien des signes annonciateurs. Espérons que les épargnants d'autres pays en tireront une leçon : même les placements garantis peuvent devenir risqués lorsque l'économie tourne au cauchemar.
Au sujet des auteurs du blogue : Patrick Thénière et Rémy Morel sont propriétaires de Barrage investissement privé, une firme montréalaise de gestion d'actifs. www.barragecapital.com