Pour l'exercice de 2011, la banque a perdu 1,34 milliards d'euros! Durant l'année 2012, les pertes continuèrent de s'accumuler. Pendant ce temps, le titre s'est effondré de façon spectaculaire. Au 30 septembre 2012, l'avoir net n'était que de 1,5G lorsque l'on retranche les intangibles de 482M ainsi que les impôts différés de 320M. Nous nous retrouvions donc avec une banque qui ne détenait que 1,5G d'euros pour supporter des prêts totaux de 26G! Le ratio des prêts sur l'équité nette s'élevait à 17 fois (nous estimons qu'un ratio supérieur à 10 s'avère dangereux).
Il suffit que 6% des prêts ne soient jamais remboursés à la banque pour que celle-ci se retrouve sans valeur nette. Or, quelles étaient les probabilités d'assister à un tel scénario? Les prêts douteux de la société s'élevaient à 3,1G d'euros. Parmi les prêts dont les paiements sont en retard, mais qui ne sont pas inclus dans la catégorie des ''prêts douteux'', nous retrouvons environ 2G d'euros de prêts dont l'absence de paiements excède au moins 3 mois. Si vos clients n'effectuent aucun paiement pendant trois mois consécutifs, ne seriez-vous pas nerveux?
Par conséquent, les prêts que nous qualifierions de ''douteux'' totalisaient la coquette somme de 5G d'euros. Or, les réserves mises de côté pour absorber ces pertes atteignaient 2,25G, ce qui laissait approximativement 2,75G de prêts douteux non couverts. Ce montant s'avérait presque deux fois plus élevé que l'équité nette de la banque, une fois tous les actifs intangibles retranchés.
Sachant que près de 18% des prêts peuvent être considérés comme étant en difficulté, il y avait de quoi s'inquiéter! Une banque avec aussi peu d'équité pour supporter ses prêts détient une mince marge de manoeuvre.