Les marmottes ont prédit un printemps immobilier hâtif

Publié le 06/03/2024 à 12:15

Les marmottes ont prédit un printemps immobilier hâtif

Publié le 06/03/2024 à 12:15

Pas une génération perdue 

Ces dernières années, le rêve d’accéder à la propriété a été de moins en moins accessible. On a atteint un niveau record d’inaccessibilité. 

Les mouvements de taux d’intérêt ont plus de répercussions maintenant avec des prix élevés. La majorité des jeunes ont abandonné l’idée d’être propriétaire, mais cela changera quand le climat sera meilleur. 

Avant de sombrer dans le désespoir et d’insister sur cette iniquité générationnelle, il me semble toutefois plus enthousiasmant de conseiller aux premiers acheteurs la meilleure stratégie.

Il faut analyser le marché actuel, réaliser que la probabilité que les prix baissent est faible et agir pour être en mesure d’acheter. 

Heureusement le CELIAPP gagne en popularité. Les jeunes qui reçoivent de l’aide financière de leurs parents sont privilégiés. 

Ce sont les jeunes écureuils qui accumulent qui seront en meilleure posture pour acheter. 

Historiquement, la moitié de tous les acheteurs de maison sont de premiers acheteurs. Ils seront une source de redynamisation du marché. 

Il y a un effet domino. Un premier achat par un jeune ménage libère un logement pour un nouveau ménage locataire et qui libérera probablement un autre logement et ainsi de suite. 

 

Pas une fable 

Pris au premier degré, cet article peut être vu comme une fable incluant des marmottes, un raton laveur et des écureuils. 

Dans les faits, l’article veut tout simplement convaincre un acheteur de ne pas trop se préoccuper de l’avenir. Dans le passé, l’immobilier était un placement avec de bons rendements sur le long terme. 

L’immobilier c’est un marathon, pas un sprint. Les jeunes investisseurs peuvent profiter de leur plus grand allié: le temps. 

Un jeune qui n’a pas les fonds requis doit épargner. Quand les taux baisseront et qu’il peut faire un achat, il ne devrait pas hésiter à aller de l’avant. Que son immeuble baisse de prix un peu n’est pas dramatique. Car s’il le conserve pour plusieurs années, il est presque garanti qu’il aura une plus-value. 

Le 8 mars 2023, j’ai conclu ma chronique avec ce conseil: «Que ce soit en 2023 ou en 2024, si vous pouvez vous le permettre, cherchez un immeuble qui répond à vos besoins, et achetez-le. En le conservant longtemps, il va prendre de la valeur. Peu importe le type d’investissement, tenter de choisir le meilleur moment pour acheter est hasardeux. On ne peut pas prédire avec précision les variations à court terme des prix. Il est préférable de tout simplement bien choisir son investissement et de le conserver longtemps.» 

Le 20 décembre 2023, j’ai renchéri: «Je suis convaincu que c’est un excellent moment pour acheter, pour ceux qui peuvent se le permettre». 

Je n’ai pas changé d’avis. Je suis convaincu que 2024 est une bonne année pour acheter ou vendre.

 

 

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À propos de ce blogue

Étudier, expliquer et proposer. Passionné d'immobilier, fier montréalais, actuaire de formation et courtier immobilier chez KW Urbain, Jean Sasseville vous aide à prendre des décisions plus judicieuses en utilisant des faits. Il n'est pas facile de naviguer dans le marché immobilier et le futur est par définition incertain. Il partage avec vous son interprétation du marché immobilier et des tendances.

Jean Sasseville

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