De l'avenir pour l'usine de Québec?
Avec des salariés actuels qui baissent en salaire et en rente, de même que des retraités que l'on force à retourner sur le marché du travail, probablement.
Avec des rentes qui demeureraient ce qu'elles sont, c'est plus difficile à dire.
À défaut d'historique public, il faut pour l'instant s'en tenir au rapport du mois de novembre du contrôleur qui estime que, dans les derniers 12 mois, l'usine de Québec a été -4,7 M$ US dans ses flux de trésorerie (l'argent qui rentre, moins l'argent qui sort). Le tout est à mettre en perspective avec Masson ( +17,6 M$) et les deux lignes de Rivière-du-Loup (+ 3,8M$ et + 5,4 M$).
On le voit, avec une usine qui n'apparaît pas faire ses frais, le syndicat ne se représente pas à la table avec un énorme pouvoir de négociation. D'un point de vue financier, fermer Québec serait peut-être plus avantageux que de la garder.
La seule solution qui permettrait peut-être d'améliorer les dernières offres serait de convaincre l'entreprise qu'il se trouve du rendement à porter de main dans la réalisation de projets connexes et de se montrer accommodant dans leur mise en route.
En se débarrassant par exemple de cette obligation de fonctionner à partir de papier recyclé pour simplement fonctionner à partir de copeaux (comme Masson et Rivière-du-Loup). Ou encore, une option sans doute plus porteuse de par la diversification qu'elle entraînerait, en ajoutant une unité de cogénération d'électricité. Hydro-Québec est apparemment en appels d'offres pour de la cogénération.
Ce faisant, on améliorerait la rentabilité des installations.
Black Diamond et ses partenaires seraient-elle prêtes à injecter davantage pour obtenir cette éventuelle plus-value?
Chat échaudé craint l'eau froide. Mais ce sont des options qui vaudraient la peine d'être étudiées. Ce n'est maintenant plus en syndicalistes qu'il faut parler aux fonds, mais en capitalistes.