Stadacona: ne parlons plus en syndicalistes, mais en capitalistes

Publié le 20/01/2012 à 09:18, mis à jour le 20/01/2012 à 09:18

Stadacona: ne parlons plus en syndicalistes, mais en capitalistes

Publié le 20/01/2012 à 09:18, mis à jour le 20/01/2012 à 09:18

De l'avenir pour l'usine de Québec?

Avec des salariés actuels qui baissent en salaire et en rente, de même que des retraités que l'on force à retourner sur le marché du travail, probablement.

Avec des rentes qui demeureraient ce qu'elles sont, c'est plus difficile à dire.

À défaut d'historique public, il faut pour l'instant s'en tenir au rapport du mois de novembre du contrôleur qui estime que, dans les derniers 12 mois, l'usine de Québec a été -4,7 M$ US dans ses flux de trésorerie (l'argent qui rentre, moins l'argent qui sort). Le tout est à mettre en perspective avec Masson ( +17,6 M$) et les deux lignes de Rivière-du-Loup (+ 3,8M$ et + 5,4 M$).

On le voit, avec une usine qui n'apparaît pas faire ses frais, le syndicat ne se représente pas à la table avec un énorme pouvoir de négociation. D'un point de vue financier, fermer Québec serait peut-être plus avantageux que de la garder.

La seule solution qui permettrait peut-être d'améliorer les dernières offres serait de convaincre l'entreprise qu'il se trouve du rendement à porter de main dans la réalisation de projets connexes et de se montrer accommodant dans leur mise en route.

En se débarrassant par exemple de cette obligation de fonctionner à partir de papier recyclé pour simplement fonctionner à partir de copeaux (comme Masson et Rivière-du-Loup). Ou encore, une option sans doute plus porteuse de par la diversification qu'elle entraînerait, en ajoutant une unité de cogénération d'électricité. Hydro-Québec est apparemment en appels d'offres pour de la cogénération.

Ce faisant, on améliorerait la rentabilité des installations.

Black Diamond et ses partenaires seraient-elle prêtes à injecter davantage pour obtenir cette éventuelle plus-value?

Chat échaudé craint l'eau froide. Mais ce sont des options qui vaudraient la peine d'être étudiées. Ce n'est maintenant plus en syndicalistes qu'il faut parler aux fonds, mais en capitalistes.

 

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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