Notre pronostic sur le prix de l'essence cet été

Publié le 19/06/2012 à 09:23, mis à jour le 19/06/2012 à 15:53

Notre pronostic sur le prix de l'essence cet été

Publié le 19/06/2012 à 09:23, mis à jour le 19/06/2012 à 15:53

[Photo : Bloomberg]

BLOGUE. Bien des déplacements prévus pour les vacances? Alors que la Saint-Jean approche, le temps est venu de livrer notre pronostic sur le prix de l'essence cet été.

À la mi-mars, alors que les pompes québécoises étaient autour de 1,40$ le litre, nous nous étions commis en disant que les prix devraient reculer dans les prochains mois, parce que nettement en avant des données fondamentales.

À 1,25-1,27$ le litre aujourd'hui, la prophétie s'est en partie réalisée, bien qu'une plus grande baisse aurait été souhaitée.

On est aujourd'hui sous le prix de l'an dernier à pareille date (1,29$ en juin à Québec et 1,31$ à Montréal, selon Kent Marketing).

Essayons de voir de plus près ce qui pourrait nous attendre d'ici, disons, la mi-septembre.

D'abord le prix du pétrole

 Au printemps, beaucoup étaient nerveux sur les marchés financiers en raison du programme nucléaire iranien. Certains redoutaient que le détroit d'Ormuz ne soit bloqué, d'autres que l'embargo européen ne vienne diminuer les approvisionnements en pétrole en provenance de l'Iran.

Nous n'étions personnellement pas très inquiets et ne le sommes toujours pas. La probabilité que les Iraniens s'aventurent à bloquer le détroit d'Ormuz n'apparaît pas très élevée. Les forces coalisées débarqueraient en effet assurément. Et les derniers régimes qui se sont aventurés sur la voie de la défiance n'ont pas eu une fin très heureuse.

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Quant au retrait du pétrole iranien du marché, on n'y a jamais tellement cru non plus. L'Arabie saoudite a augmenté sa production pour parer au risque, et, s'il est une chose, le pétrole iranien continue de couler sur certains marchés à un prix abaissé.

Ce n'est pas pour rien que les stocks de pétrole américains sont passés depuis ce temps à leur niveau record des cinq dernières années.

Pas surprenant dans le contexte que le prix du baril WTI ait reculé de 110$ à 83,12$ US et celui du Brent de 125$ à 96$ US.

Pas surprenant non plus que l'on souhaite maintenant que l'Arabie saoudite diminue sa production pétrolière.

Avec les ralentissements que connaissent l'Europe, la Chine et les États-Unis, quelque chose nous dit que le prix du brut devrait continuer d'être sous pression dans les mois d'été.

Voyons maintenant les stocks d'essence

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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