Les titres du vacancier

Publié le 23/07/2012 à 09:19, mis à jour le 23/07/2012 à 09:20

Les titres du vacancier

Publié le 23/07/2012 à 09:19, mis à jour le 23/07/2012 à 09:20

Un manège d'un parc d'amusement de Six Flags au Texas. Photo: Bloomberg

BLOGUE. Nous voilà en pleine saison des vacances. Le répit dû au chroniqueur méritant approche (curieux que ce ne soit pas avant la fin d'août...). Dans l'intervalle, et avec les travailleurs de la construction qui partent pour deux semaines, l'idée nous est venue de passer en revue quelques titres de vacanciers.

SixFlags (SIX, 53,26 $ US).

Entendu parler de Vol Ultime ? C'est le dernier manège de la Ronde. Il vous grimpe 45 mètres au-dessus du sol (l'équivalent d'un immeuble de 15 étages) et vous fait ensuite voltiger à 60 km/h.

L'attraction fait partie de la stratégie de Six Flags, qui a équipé chacun de ses 19 parcs nord-américains d'un nouveau manège cette année. Histoire d'essayer d'attirer de nouveaux visiteurs.

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En parallèle, l'entreprise a aussi décidé de diminuer les rabais promotionnels qu'elle consentait. Coke, par exemple, accordait des rabais de 20 $ l'an dernier ; ce rabais est de 15 $ cette année.

La recette semble fonctionner. Oppenheimer s'attend à une hausse de la fréquentation de 4,4 % pour l'exercice et à une hausse des prix de 2,2 %.

L'objectif de Six Flags est de faire grimper son bénéfice avant intérêts, impôt et amortissement (BAIIA) à 500 M$ d'ici 2015. Cela signifierait un bénéfice de plus de 6,50 $ par action. À un multiple de 12, Oppenheimer voit le titre à 60 $ US.

On serait prudent. L'exercice 2015 est assez loin. Il reste à voir si un ralentissement économique ne viendra pas faire connaître quelques montagnes russes au plan de match.

Carnival (CCL, 32,44 $ US) et Royal Caribbean (RCL, 24,11 $ US)

L'incident du Costa Concordia, le 13 janvier, a jeté l'industrie des croisières par-dessus bord. Les prix se sont effondrés de 15 % devant la nécessité de générer des volumes. Si la demande est bonne aux États-Unis et en Asie, l'Europe pèse lourdement sur les activités des croisiéristes Carnival et Royal Caribbean.

La bonne nouvelle est que les prix se stabilisent. Et que l'industrie devrait un jour revenir à son niveau de rentabilité passé.

Le consensus des analystes pour Carnival est tombé à 1,83 $ US par action pour 2012. Il est à 2,49 $ pour 2013.

Pour Royal Caribbean, il est passé à 2 $ US, mais doit rebondir à 2,68 $ US.

Intéressant dans les deux cas. Il n'y a cependant aucune garantie que le consensus sera atteint. Avec la menace d'une récession, les titres sont pour ceux qui n'ont pas le mal de mer. Royal Caribbean semble à première vue plus intéressant. Son multiple est plus faible que Carnival, qui est de surcroît la société mère du Costa Concordia.

Whistler Blackcomb (WB, 11,18 $)

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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