Confessions d'un chroniqueur


Édition du 17 Mai 2014

Confessions d'un chroniqueur


Édition du 17 Mai 2014

Les exemples de Berkshire et Quincaillerie Richelieu

L'autre exemple est encore plus près de moi : il s'agit de celui de Berkshire Hathaway, la société dirigée par Warren Buffett. Ce dernier a bâti son conglomérat à coup d'investissements brillants, certes, mais aussi et surtout par des acquisitions fort payantes à long terme.

En fait, je me suis rendu compte que les achats sont seulement le reflet des valeurs et de la compétence des directions. Chez certains dirigeants, elles ne sont que l'occasion de faire du bruit et de grossir, sans qu'ils aient vraiment l'authentique souci d'enrichir leurs actionnaires. Chez les meilleurs, bien acquérir est quasiment une religion, tellement ils appliquent un processus rigoureux, uniquement pour croître de façon rentable.

Là encore, il y a d'autres exemples près de moi, dont le plus percutant est probablement celui de Quincaillerie Richelieu. J'ai rarement vu une direction aussi disciplinée et systématique dans son processus d'acquisition. En 25 ans, le distributeur de quincaillerie spécialisée de l'arrondissement Saint-Laurent, à Montréal, a réalisé 49 achats, d'abord pour s'étendre un peu partout au Canada et, plus récemment, afin de prendre de l'expansion sur le marché américain.

Ces acquisitions peuvent être très petites, mais elles étendent toujours plus la portée de Richelieu, que ce soit en matière d'offre de produits, sur le plan géographique, ou les deux.

Jamais ses revenus n'auraient pu être multipliés par 20 depuis 25 ans sans la contribution de celles-ci. Elles sont donc un mode de croissance et de développement important.

Cela dit, c'est une stratégie qui comporte de nombreux risques. Souvent, plus l'achat est important, plus les risques sont élevés. Ce n'est toutefois pas une raison pour avoir une attitude fermée, car les bons dirigeants savent gérer les risques relatifs.

En fait, à titre d'investisseur, il est préférable d'analyser les acquisitions une par une et de faire du cas par cas, comme on le fait avec chaque titre boursier.

Cinq grands classiques sur la Bourse

Si je devais choisir les cinq meilleurs livres sur la Bourse, je me concentrerais sur les grands classiques. Ainsi, le premier serait The Intelligent Investor de Benjamin Graham, suivi de Common Stocks and Uncommon Profits, de Philip A. Fisher. Ensuite, il y a le meilleur livre de Peter Lynch intitulé One Up On Wall Street. Ces trois livres sont incontournables, et tout investisseur devrait les avoir lus au moins une fois. Je recommanderais en quatrième place The Money Masters, de John Train, et, au cinquième rang, le premier livre de Robert Hagstrom, The Warren Buffett Way.

Chroniqueur

Blogues similaires

Canada Goose : le coup de froid

Édition du 26 Janvier 2019 | François Pouliot

CHRONIQUE. Le Canada a bon nom à l'étranger. Utilisons-le pour tenter de donner du levier à nos produits. Bonne ...

Shopify: prochaine victime de la malédiction boursière canadienne?

BLOGUE INVITE. Shopify est-elle différente des Nortel, Research in Motion, Valeant, Barrick Gold et autres?

Encore trop tôt pour sauter dans l’arène

Édition du 14 Juin 2023 | Dominique Beauchamp

ANALYSE. Les banques canadiennes pourraient rester sur le banc des pénalités quelque temps encore.