L’agence de nouvelles et de données financières Bloomberg achète Business Week, l’hebdomadaire d’affaires américain appartenant à McGraw-Hill.
Le prix n’a pas été divulgué, mais je peux vous dire que Bloomberg ne paie pas cher. En fait, Business Week était dans une situation périlleuse étant frappé par la crise économique, la récession et la compétition féroce dans son créneau.
Les médias ont tellement parlé du déclin des médias traditionnels qu’ils ont créé une sorte de mouvement vicieux empirant leur situation. Ce qui a fait dégringoler les valeurs de ces entreprises.
Un exemple : en mars, l’éditeur de journaux Gannett est tombé à moins de 2 $ US en Bourse. À ce prix, il valait à peine 450 M$ US, pour une société avec des revenus de 6 milliards de dollars US (G$)!
Lorsque j’ai regardé le titre en mars, je dois dire que la dette de 3,5 G$ US m’a fait peur (dette provenant d’acquisitions....maudites acquisitions!)
Mais c’était une erreur. Le titre vaut 13 $ US. Oui, il a sextuplé en quelques semaines, juste pour vous donner une idée à quel point en mars on était loin de valeurs rationnelles.
À mon avis, les craintes reliées aux journaux et médias imprimés sont exagérées et c’est probablement cela que pense Michael Bloomberg, maire de New York et propriétaire de Bloomberg.
À lui seul, le rebond cyclique des ventes publicitaires pourrait justifier l’achat de Business Week, sans tenir compte des synergies évidentes avec ses activités actuelles (Bloomberg publie déjà son mensuel dont le contenu est de grande qualité).
Parmi les titres du secteur, outre Gannett, il y a Washington Post, New York Times, Meredith (surtout dans les magazines) et McGraw-Hill (qui possède également Standard & Poor’s).
Qui est le meilleur titre selon vous?
Bernard Mooney
