La pénurie de main-d'oeuvre ne disparaîtra pas en 2024

Publié le 15/12/2023 à 07:30

La pénurie de main-d'oeuvre ne disparaîtra pas en 2024

Publié le 15/12/2023 à 07:30

Par Catherine Charron

La moitié des gestionnaires sondés par Robert Half veulent mettre la main sur de nouvelles compétences. (Photo: 123RF)

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RHÉVEIL-MATIN. Le resserrement économique ne plombera pas complètement la création d’emplois au cours de la première moitié de l’année 2024, du moins selon ce que prévoient les entreprises sondées par le cabinet de services-conseils en ressources humaines Robert Half.

Selon l’étude qu’elle a menée auprès de 1994 gestionnaires canadiens responsables de l’embauche entre le 1er et le 20 novembre 2023, 54% d’entre eux comptaient recruter pour pourvoir de nouveaux postes permanents. À pareille date, l’an dernier, ce chiffre était légèrement plus bas, à 51%.

Rappelons que d’après la plus récente enquête sur la population active de Statistique Canada, en novembre 2023, le nombre d’emplois à temps plein créé a crû pour un quatrième mois consécutif, aussi mince cette hausse puisse-t-elle être comme l’a soulevé l’agence gouvernementale.

À (re)lire: Marché du travail: le vent tourne d'après RBC

Un recruteur sur quatre est d’avis qu’il devra pourvoir au cours des six premiers mois de l’année des postes laissés vacants par d’anciens employés. En 2022, cette part de répondants était pratiquement similaire, peut-on constater à la lecture du communiqué.

À noter que, tout comme à la fin de l’année dernière, les recruteurs n’anticipent pas d’importantes mises à pied, car seul 1% des personnes interrogées sont d’avis que des postes seront supprimés. Les nombreuses vagues de mises à pied que l’on a connues au Canada au cours de la dernière année nous permettent toutefois de demeurer prudents à l’égard de ces intentions.

 

Croissance des organisations attendues

Les personnes sondées qui comptent recruter de nouveaux employés au cours de la moitié de l’année semblent plutôt optimistes quant à la performance de leur organisation pendant cette période.

En effet, 61% d’entre elles disent que le recrutement qu’elles feront permettra à l’entreprise de croître. Ce sont même plus des trois quarts des répondants qui ont dû «reporter des projets en 2023 [qui affirment] avoir l’intention d’aller de l’avant» avec cesdites initiatives qui ont été «mises sur la glace», indique le communiqué.

«Le premier trimestre de l’année s’accompagne souvent de projets et de budgets nouvellement approuvés», rappelle le directeur principal de Robert Half pour le Canada et l’Amérique du Sud, David King.

Un autre des facteurs qui forcera cette fois 50% des recruteurs à embaucher, c’est le déficit de compétence observé chez les travailleurs que leur organisation emplois déjà. Ainsi, ce n’est donc pas si surprenant qu’une part presque identique d’individus comptent mettre la main sur des talents mis à pied par d’autres organisations.

 

Pas la panacée

La partie n’est toutefois pas gagnée d’avance, malgré le taux de chômage qui a grappillé 0,8 point de pourcentage entre avril et novembre 2023, les talents manquant encore à l’appel.

Ce sont 89% des gestionnaires interrogés qui disent peiner à embaucher des travailleurs. Plus de six recruteurs sur dix trouvent même que le temps requis pour pourvoir un poste est plus long qu’à pareille date l’an dernier.

Dans 53% des cas, c’est le manque de qualification des candidats qui complique la recherche, d’après l’étude.

«Si l'on ajoute les plans de croissance des entreprises et les lacunes continues sur le plan des compétences au sein du marché du travail, les employeurs doivent adopter une stratégie pour attirer et maintenir en poste les meilleurs talents, afin de répondre aux exigences de dotation en personnel et de répondre aux besoins opérationnels», conseille David King.

 

 

 

Télétravailler ou ne pas télétravailler, telle est la question qui cause des émois dans bien des entreprises en cette rentrée 2023.

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