R-D : les défis et le potentiel de cinq innovateurs québécois


Édition du 31 Octobre 2015

R-D : les défis et le potentiel de cinq innovateurs québécois


Édition du 31 Octobre 2015

Par Dominique Beauchamp
Mediagrif retourne du capital en attendant une acquisition

R-D : 15,3 M$ ; 22 % des revenus
Symbole : MDF
Cours actuel du titre : 17,00 $
Achat : 6
Conserver : 1
Vendre : 1
Cible moyenne : 20,29 $

Avec ses 16 plateformes Web (dont LesPAC) à soutenir, Technologies Interactives Mediagrif dépense bon an mal an le cinquième de ses revenus en recherche et développement.

Ce seuil est tout à fait conforme à la moyenne des acteurs canadiens de technologie de taille intermédiaire, indique Amr Ezzat, d'Euro Pacific.

Au cours des quinze mois terminés le 30 juin, Mediagrif a raffiné ses plateformes d'appels d'offres MERX et SourceSuite, ainsi que les solutions de transfert électronique de documents pour la chaîne d'approvisionnement d'InterTrade de Laval.

Le site d'offres d'emplois Jobboom a remanié sa plateforme mobile ; celui de rencontres Réseau Contact a été entièrement rafraîchi ; et le site de petites annonces LesPAC a conçu de nouveaux outils promotionnels destinés aux annonceurs.

Ces investissements sont nécessaires pour revigorer ces marques dont les revenus déclinent de 5 à 10 % depuis deux trimestres, indique Nick Agostino, de Valeurs mobilières Banque Laurentienne.

Bien qu'elle dépense d'importantes sommes pour concevoir et mettre à jour ses sites et logiciels, Mediagrif est surtout une « histoire » de gestion financière.

En attendant les acquisitions promises ici ou aux États-Unis dans le domaine de l'échange de données, la société partage les fonds que génèrent ses plateformes transactionnelles avec ses actionnaires sous forme de dividendes croissants et de rachats d'actions.

L'entreprise dirigée par Claude Roy a racheté 12 millions de dollars depuis 2014, éliminant environ 5 % de ses actions. Son dividende est aussi passé de 0,10 $ par action en 2010 à 0,40 $ en 2014-2015.

« C'est financièrement avantageux de racheter ses actions lorsqu'elles s'échangent à un cours inférieur à 17 $, puisque le dividende procure un rendement de 2,4 % près de ce cours, alors que le coût de la dette bancaire est de 2,25 % », explique M. Ezzat.

À son avis, le moment est propice pour acheter l'action en attendant la prochaine acquisition qui fouettera le titre en Bourse. Son cours cible d'un an, de 21,50 $, dépasse le sommet de 20,93 $ atteint en novembre 2013. Il recèle un gain potentiel de 21,7 %.

Un achat pourrait survenir en tout temps, puisque le pdg Claude Roy en analyse actuellement deux, au Canada et aux États-Unis, révèle M. Agostino.

Au premier trimestre, Mediagrif a dépensé 300 000 $ en revue diligente pour une transaction qui a finalement achoppé.

Le principal actionnaire, M. Roy, 67 ans, est très motivé à répéter la réussite qu'il a connue avec Logibec, le petit fournisseur de logiciels de gestion d'organismes de la santé. Celui-ci a procuré un rendement de 600 % à ses actionnaires, de 2003 à 2012, lors de sa vente pour 235 M$ à la caisse de retraite OMERS.

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