10 choses à savoir lundi

Publié le 13/02/2017 à 09:01, mis à jour le 13/02/2017 à 09:38

10 choses à savoir lundi

Publié le 13/02/2017 à 09:01, mis à jour le 13/02/2017 à 09:38

Par Yannick Clérouin et Alain McKenna

Point 8: la première voiture volante sur le marché. (Photo: Pal-V)

Bon lundi! Voici 10 informations qui méritent votre attention en ce 13 février.

1-Pour les entreprises, les médias sociaux sont morts. En tout cas, si vous pensiez qu’il suffisait d’avoir une page d’entreprise sur Facebook pour rejoindre votre clientèle (ou encore mieux, de nouveaux clients à venir), détrompez-vous. À coups d’algorithmes et de curation, le rayonnement de ces pages est passé à 16%, puis à 2% de l’audience totale de la page. La raison? Les médias sociaux sont victimes de leur popularité: trop de contenu y est partagé. Ça vaut pour Facebook, Instagram, Twitter… «En somme, les jours où l’engagement sur les médias sociaux était gratuit sont comptés» , selon Ryan Holmes, PDG de Hootsuite. La solution? Payer. Comme le dit Gartner: «Soyons clairs, il faut payer pour jouer. C’est la fondation des stratégies de médias sociaux qui fonctionnent.» Un autre conseil: les experts recommandent aux entreprises d’inciter leurs employés à partager du contenu sur ces plateformes. En d’autres mots, répondez à l’abondance de contenu par plus de contenu…

2-Le fondateur d’eBay finance le plus important projet de revenu universel à ce jour. Les inégalités provoquées par les nouvelles technologies font de plus en plus pencher la balance en faveur de l’instauration d’un revenu minimal garanti, afin d’aider les gens touchés par le phénomène. Seul hic: les tests effectués à ce jour n’ont pas eu les résultats escomptés. Pierre Omidyar, fondateur d’eBay, tente donc un nouveau coup. Il injectera tout près d’un demi-million de dollars US dans un projet de revenu universel s’étalant sur 12 ans, au Kenya. Il s’agit du plus important projet du genre à ce jour. Il sera géré par l’organisme GiveDirectly, qui donnera ainsi 0,75 sous par jour à 26000 personnes réparties dans quelque 200 villages. C’est la moitié du revenu moyen au Kenya. 6000 d’entre eux recevront cette somme pendant les 12 années du projet, sans conditions. L’objectif est de voir si cette méthode peut contrebalancer les effets d’une «préindustrialisation prématurée», comme l’appelle Quartz, provoquée par l’automatisation du secteur manufacturier, principal secteur d’emploi dans plusieurs pays pauvres.

GiveDirectly

3-Les patrons ne devraient pas essayer de rendre leurs employés heureux. Le bonheur au travail est ce qui se produit quand les gens côtoient des collègues de confiance, et sont reconnus pour leur rôle dans l’atteinte d’objectifs importants pour l’entreprise. C’est ce qu’a découvert Paul Zak, un professeur de neuroscience à la Claremont University, en Californie, en étudiant le comportement des employés de Zappos.com. Le détaillant en ligne de chaussures est réputé comme étant un des lieux de travail où les employés sont les plus heureux en Amérique du Nord. En étudiant le comportement du cerveau, il a résumé ainsi la définition du bonheur au travail: «avoir confiance en ses collègues et se sentir utile vis-à-vis de la mission sociale de l’entreprise est générateur de bonheur au travail.» La confiance génère de l’oxytocine et de la dopamine dans le cerveau, tout en réduisant le niveau d’anxiété. S’identifier aux valeurs de son entreprise ajoute une deuxième dose d’oxytocine. Tout ça génère un sentiment de bien-être associé à la joie. Ça donne le goût de revenir travailler le lendemain matin… et les entreprises en profitent. Seul problème, ces jours-ci : trop peu d’organisations ont un sens clair de leur rôle et de leur mission, préférant cibler un rendement trimestriel qui ne fait l’affaire que des actionnaires, ce qui pèse sur la satisfaction au travail de leurs employés.

4-Parlant de confiance, celle que les employés accordent à leurs dirigeants est en chute libre. Selon les résultats du baromètre de la firme de communications Edelman dévoilés récemment, 63% des employés jugent que les PDG sont peu ou pas du tout crédibles, un plongeon de 12 points par rapport à l’an dernier. Le manque de confiance nourrit un contexte où les craintes se transforment en peurs, écrit Christine Comaford, collaboratrice de Forbes spécialisée en neuroscience. Vous vous en doutez, la méfiance des employés à l’égard des dirigeants affecte le moral, l’engagement et la performance. La conséquence ultime est la baisse de rentabilité. Une situation qui entraîne des frustrations tant chez les employés que les patrons. Parmi les quatre comportements que ce contexte crée chez les employés, soulignons le manque d’espoir et le désir de changer les choses. Comment diable régler le problème? Les répondants au sondage d’Edelman ont dit souhaiter un modèle de gestion axé sur la collaboration. Oublions donc le modèle où le sommet de la pyramide dicte toutes les décisions à la base, les salariés. Trois mots à retenir donc pour rétablir le lien de confiance brisé entre patrons et employés: collaboration, communication et transparence.

5-Les passagers préfèrent les avions qui ne sont ni des Airbus, ni des Boeing. Voilà sans doute une nouvelle qui fera l’affaire de Bombardier, et c’est dans The Economist que ça se trouve. L’influent magazine explique que pour briser le duopole franco-américain qui s'est installé dans le secteur de l’aviation, les nouveaux entrants ont une approche qui semble faire mouche. Notamment, ils offrent plus d’espace aux passagers, et des coûts d’opération moindres aux lignes aériennes. «Tandis que Airbus et Boeing vont dans la direction opposée, tentant de coincer toujours plus de passagers dans des sièges trop étroits», ajoute The Economist. Les compagnies aériennes désirant se démarquer optent donc pour des avions d’autres marques que ces deux-là. Il n’y a pas que Bombardier qui pourrait en bénéficier: la brésilienne Embraer, la société russe Sukhoi, ainsi que Comac, un avion chinois qu’on risque toutefois de voir très peu en dehors de l’Asie, se présentent elles aussi comme des solutions de rechange attrayantes. Bref, comme le conclut The Economist: «Boeing et Airbus doivent garder l’œil ouvert. Si les comptables des lignes aériennes aiment la CSeries autant que leurs passagers, les commandes vont se mettre à décoller.»

6-Les Bourses américaines devraient amorcer du bon pied, les investisseurs se montrant optimistes à l’égard des politiques économiques promises par Donald Trump et en l’absence de données économiques et de résultats d’entreprise dignes d’intérêt. Les indices S&P 500, Dow Jones et Nasdaq progressent de respectivement 0,16%, 0,24% et 0,11% dans les échanges précédant l’ouverture officielle. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril s’échange à 56,41$US sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 0,51%. Lisez notre revue de marché complète.

7-Donald Trump nuit à la productivité des travailleurs. Littéralement. Un sondage tout juste publié par la société de logiciels d’aide au travail BetterWorks indique que le poids de l’actualité politique pèse sur une part importante des travailleurs de bureau américains. L’entreprise a ainsi sondé 500 employés à temps plein répartis à travers les États-Unis, et du lot, 87 % ont admis suivre les médias sociaux durant les heures de travail. Pis : presque la moitié des répondants disent avoir été témoins d’une conversation sur la politique entre collègues de travail qui a dégénéré en dispute formelle. 29 % admettent d’ailleurs être moins productifs en raison du climat politique actuel. Lire les publications politiques sur les médias sociaux au boulot n’est pas un problème en soi, mais leur effet négatif sur les travailleurs pourrait s’avérer un défi pour les employés, avertit The Atlantic. «Certaines entreprises affirment que l’élection présidentielle s’est transformée en un problème important de ressources humaines», lit-on. Kris Duggan, PDG de BetterWorks, a eu l’idée du sondage en constatant un changement au sein de sa propre organisation. «Décompresser en allant voir des photos de chats sur Facebook, ça passe. Avec tous les messages politiques, on aurait plutôt dit que tout le monde se préparait à argumenter, ce qui provoque beaucoup de distraction.»

8- Voici la première voiture volante du monde. Vous croyiez que les automobiles que l’on voyait dans les dessins animés de notre enfance seraient commercialisées après 2020? Détrompez-vous. La société néerlandaise PAL-V a officiellement commencé à vendre ses premiers véhicules volants, les Liberty Pioneer et Liberty Sport. Contrairement aux autres entreprises qui tentent de mettre au point des voitures volantes avec des technologies qui n’existent pas encore ou qui ne sont pas approuvées par les autorités, celles de PAL-V ont été fabriquées avec des technologies qui ont déjà fait leurs preuves, fait valoir dans un communiqué le PDG de PAL-V, Robert Dingemanse. «Après des années de travail acharné, notre équipe a réussi à créer une voiture volante innovante qui se conforme aux normes de sécurité en vigueur dans le monde.» La société va amorcer la préproduction commerciale plus tard en 2017 et les premières livraisons sont prévues vers la fin de 2018. Avec son look sport imaginé par une agence italienne, la Liberty va certainement séduire de nombreux amateurs de voitures, d’avions... d’autos volantes. À condition qu’ils soient capables d’allonger entre 400000 $CA et 800000 $CA.


9-À l’agenda lundi, le transporteur aérien WestJet(Tor., WJA) fait une annonce concernant ses activités à Montréal à 10h, à hôtel Intercontinental Montréal. La présidente et chef de la direction de Gaz Métro, Sophie Brochu, prononce une allocution à la tribune du Cercle canadien de Montréal(12h, hôtel Bonaventure). Le transporteur aérien Westjet fait une annonce concernant ses activités à Montréal. Le ministre fédéral des Transports, Marc Garneau, sera présent. (10h, hôtel Intercontinental Montréal, 360, rue Saint-Antoine Ouest). Le ministre québécois des Finances, Carlos Leitao, tient un point de presse après une rencontre avec des économistes du Québec, dans le cadre de ses consultations prébudgétaires. (11h15, cabinet du ministre des Finances, salle 5013 du Centre de commerce mondial de Montréal). Le premier ministre Justin Trudeau rencontre le président américain Donald Trump.

10- Les abeilles peuvent toutes mourir, on a le drone pour les remplacer. Des chercheurs japonais ont mis au point un drone miniature capable de remplacer les abeilles dans le processus de pollinisation des plantes. Ces drones sont dotés de fins poils et d’un gel adhérent spécial qui leur permet de récolter du pollen, puis de le transmettre de fleur en fleur. Bref, de butiner. Ces drones miniatures ne sont pas seuls de leur genre. Harvard développe ses propres drones pollinisateurs, les RoboBee, depuis quelques années déjà. Face à une population d’abeilles en déclin rapide, ces dernières années, il semble que ce soit un bon moyen pour les aider—et non pour les remplacer totalement, espérons-le.

Sources: Les Affaires, Linkedin, Quartz, Reuters, The Atlantic, The Economist, The Verge.

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NDLR: L'article «Les 10 Choses à savoir» est un exercice de revue de presse. Les avis et opinions qui y sont rapportés ne reflètent pas nécessairement ceux et celles de la rédaction de Les Affaires.

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