Ottawa va se pencher sur la fusion TMX-Londres

Publié le 14/02/2011 à 15:52

Ottawa va se pencher sur la fusion TMX-Londres

Publié le 14/02/2011 à 15:52

Par La Presse Canadienne
"Évidemment, cela fait partie de mon processus décisionnel. Mais comme je vous l'ai déjà dit, mon rôle et ma responsabilité, c'est l'avantage net au Canada. C'est le test que je dois appliquer, et c'est le test que je vais appliquer", a-t-il martelé.

L'Ontario a déjà fait savoir son inquiétude face à la possible fusion des marchés.

Du côté de Québec, le ministre des Finances, Raymond Bachand, a indiqué à La Presse Canadienne, dimanche, que la province poserait ses conditions et exigerait des garanties écrites avant de donner son accord formel.

Le gouvernement de Jean Charest a semblé plutôt favorable à la transaction mais s'est gardé de le dire jusqu'à maintenant.

Québec exigerait notamment l'assurance que la Bourse de Montréal puisse conserver et développer son expertise en matière de produits dérivés, et qu'un certain nombre de Québécois soient nommés aux postes-clés d'administrateurs de la nouvelle entité, a laissé savoir le ministre Bachand, en entrevue téléphonique dimanche.

Les deux provinces, de même que l'Alberta et la Colombie-Britannique et le gouvernement fédéral ont leur mot à dire dans cette transaction.

Le ministre Clement a cependant refusé de préciser si les provinces pouvaient avoir un droit de veto sur la transaction.

Il s'est contenté de dire que les gouvernements provinciaux avaient l'autorité de mener leurs propres examens réglementaires en vertu de leurs lois, un processus distinct a-t-il souligné. "C'est une décision de ces provinces", a-t-il simplement répliqué, arguant qu'il ne voulait pas spéculer davantage.

M. Clement a en outre refusé de détailler les facteurs qu'il prendrait en compte au moment de prendre sa décision, dans quelques semaines, citant seulement trois de celles répertoriées dans la Loi sur Investissement Canada, soit la compétitivité, l'innovation et les emplois.

"Ce sont des choses qui font partie des facteurs (dans la Loi) et qui sont susceptibles d'être 'à propos' dans ce cas-ci", a-t-il expliqué.

Le ministre de l'Industrie avait empêché l'automne dernier l'acquisition de la compagnie de la Saskatchewan Potash Corp (TSX:POT) par la société australienne BHP Billiton, en arguant que la transaction n'était pas à l'"avantage net" du pays.

M. Clement a cependant rejeté l'idée que cette décision puisse annoncer celle qu'il prendra dans le dossier du Groupe TMX.

"Parce que vous dites non ou oui à une décision antérieure, cela ne veut pas dire que vous direz automatiquement non ou oui à une décision ultérieure", a-t-il tranché.

À la Chambre des communes, l'opposition s'est inquiétée depuis l'annonce du projet de la bourse londonienne qu'il ne s'agisse pas réellement d'une fusion d'égal à égal, mais plutôt d'une prise de contrôle par le propriétaire du London Stock Exchange.

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