La minière Arianne Phosphate veut construire une usine au Saguenay

Publié le 06/02/2024 à 12:15

La minière Arianne Phosphate veut construire une usine au Saguenay

Publié le 06/02/2024 à 12:15

Par Trium Médias

Arianne Phosphate est encore au stade de développement d’une mine à Lac à Paul. (Photo: Archives Triums)

La minière junior Arianne Phosphate réalise présentement une étude de préfaisabilité pour une usine d’acide phosphorique purifié (APP) à la zone industrialo-portuaire de Saguenay (Zone IP). Si le résultat s’avère positif, l’entreprise ajouterait une corde à son arc.

Il s’agit d’une évolution dans le développement du modèle d’affaires d’Arianne Phosphate. L’ajout d’une usine de production d’APP combiné au projet de mine au Lac à Paul au Saguenay-Lac-Saint-Jean permettrait une intégration verticale. 

«Avec cette étude de préfaisabilité, nous pourrions faire une deuxième transformation de notre concentré [de phosphate]. Initialement, on pensait vendre notre concentré directement sur le marché, mais finalement, on le transformerait en produit final qui serait destiné fort probablement à l’industrie des batteries», explique le chef des opérations de la minière, Raphaël Gaudreault.

Rappelons que l’entreprise est encore au stade de développement d’une mine à Lac à Paul. L’objectif avoué de cette étude de préfaisabilité est de susciter un intérêt supplémentaire auprès de futurs investisseurs.

Les travaux de préfaisabilité ont commencé depuis quelques semaines, et Raphaël Gaudreault s’attend à recevoir les résultats d’ici le printemps prochain. Il s’agit d’un investissement de quelques centaines de milliers de dollars.

«Les travaux visent essentiellement à déterminer les coûts de construction des infrastructures et les coûts d’exploitation. À partir des données recueillies, nous serons en mesure d’évaluer si le projet est rentable ou non», explique l’ingénieur de formation.

 

Une demande en phosphate 

Selon Raphaël Gaudreault, il y aurait présentement sur le marché de l’appétit pour l’acide phosphorique purifié, notamment pour la fabrication de batterie.

«Si l’on regarde le marché global du phosphate, 85% du phosphate qui est produit s’en va dans la fabrication d’engrais. Cependant, il y a une ouverture du côté des batteries LFP (lithium-fer-phosphate) en Amérique du Nord et en Europe. Ce qu’on voit dans les études de marché, c’est que le potentiel de croissance est important dans ce secteur», souligne-t-il.

L’usine projetée produirait de l’acide phosphorique de grade régulier pour une clientèle agricole et de l’APP pour le secteur des hautes technologies.

 

Par Maxime Hébert-Lévesque, Journaliste

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