La naissance, poursuit-il, de cette enseigne commerciale québécoise partout en province constitue aussi une innovation. «Stephen Léopold n'en est d'ailleurs pas à sa première révolution dans le marché immobilier», rappelle M. Nadeau.
En effet, décrit comme une légende de l'industrie immobilière, Stephen Léopold a agi à titre de conseiller principal dans de nombreuses transactions immobilières, totalisant quelque 20 milliards de dollars en Amérique du Nord. «C'est lui qui avait introduit dans le marché la formule des courtiers représentant les intérêts des locataires», fait savoir Jacques Métivier, président du CA de l'Institut de développement urbain du Québec. M. Léopold a également contribué à l'aménagement de l'immense foire alimentaire de l'ex-World Trade Center.
Mieux servir les marchés locaux
Le volonté d'être présent plus localement se fait déjà sentir dans le milieu. Royal LePage, qui a vendu sa division immobilière commerciale à Cushman & Wakefield en 2005, en a mis une autre sur pied il y a deux ans. Royal LePage veut être plus présente dans les marchés commerciaux régionaux d'un océan à l'autre au pays.
Quelques coups de fil auprès d'agences immobilières commerciales régionales démontrent que l'immobilier commercial est avant tout une affaire de courtiers immobiliers locaux. «La clientèle de ce marché est très loyale auprès des gens qu'elle connaît. Les meilleures transactions s'effectuent généralement par des courtiers immobiliers qui maîtrisent très bien le marché local», indique Louis McCaffrey, qui exploite une agence immobilière commerciale à Longueuil depuis plus de 30 ans.