Martine Ouellet plaide en faveur d'un développement économique «intelligent»

Offert par Les Affaires


Édition du 11 Avril 2015

Martine Ouellet plaide en faveur d'un développement économique «intelligent»

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Édition du 11 Avril 2015

Martine Ouellet est convaincue que le gouvernement québécois a tout avantage à intervenir pour stimuler ce créneau.

«Ça a toujours fonctionné, l'interventionnisme de l'État, lance-t-elle, animée. Le multimédia, si ça existe au Québec, c'est à cause de l'interventionnisme (sous Bernard Landry). L'aérospatiale aussi. Les créneaux majeurs qu'on a développés au Québec, c'est grâce à l'interventionnisme. Après, il se greffe une panoplie de fournisseurs, de sous-contractants, de conseils et de services, et c'est ça qui crée la force. C'est illusoire de penser que le libre marché va tout faire !»

Créer un fonds pour diversifier l'économie des régions

À côté de ces grands projets, Martine Ouellet compte sur les PME pour solidifier le tissu économique. Elle propose de mettre en place un fonds de diversification économique régional d'un milliard de dollars sur 10 ans.

«Si on veut que le Québec soit fort, il faut que les régions soient fortes. Je suis inquiète de ce que fait le Parti libéral du Québec, il est en train d'étouffer les régions avec des décisions centralisatrices en éducation et en santé. Il a "coupé" dans les Centres locaux de développement (CLD) et les Conférences régionales des élus (CRÉ) : tous les outils de développement économique sont saccagés», affirme Mme Ouellet, en promettant de réanimer les CLD si elle prenait le pouvoir.

Elle veut aussi des bureaux d'information régionale pour Télé-Québec, afin que les régions disposent de la connaissance des unes et des autres et que les maillages interrégionaux soient favorisés. La gestion et la planification de l'énergie éolienne devraient être confiées à Hydro-Québec à Gaspé, plaide la politicienne. Shawinigan devrait avoir la Société québécoise des eaux, qui piloterait un programme de 1 G$ sur 10 ans pour la désinfection des eaux, car le traitement primaire ne suffit pas, selon Mme Ouellet.

«Ces projets, on pourrait les faire dans un Québec province, mais c'est clair que dans le cas de l'électrification des transports, il y a un marché d'exportation et pour cela, il faut avoir des relations internationales. Le fait d'être dans le Canada est un gros frein. Je sais, je l'ai vécu comme ministre des Ressources naturelles en Corée du Sud.»

Pour préciser ses propos, elle ajoute que l'ambassade du Canada travaillait pour les sables bitumineux de l'Alberta, mais contre la délégation du Québec, venue faire la promotion de l'électrification des transports. «Il y a eu des rendez-vous annulés, des choses comme ça. C'est une expérience vécue sur le terrain.»

L'autonomie du Québec serait aussi un avantage financier pour le Québec, croit Mme Ouellet, car à son avis il ne reçoit pas sa juste part des investissements du gouvernement fédéral, à qui les Québécois paient 45 G$ annuellement en taxes et impôts. «Il y a eu 10 G$ investis par le fédéral pour soutenir l'industrie automobile en Ontario, tandis que le Québec a reçu 300 millions de dollars pour son industrie forestière», s'indigne-t-elle.

Pour un budget équilibré, la candidate suggère «mieux d'État plutôt que moins d'État».

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