Un avis que partage Carlos Leitao, de la Banque Laurentienne, estimant que la zone euro saura survivre à la crise actuelle, ne serait-ce que parce qu'un démantèlement aurait des répercussions trop importantes.
«La bonne nouvelle est que l'économie est maintenant tellement intégrée que les politiciens se trouvent sous tutelle par les marchés et n'ont d'autres choix que de trouver une issue, soutient l'économiste du Groupe financier Banque Nationale. Je suis donc optimiste», ajoutant que des décisions devront être prises rapidement pour éviter une hausse de l'incertitude que l'on observe actuellement,
Rapidement mais en prenant soin ce faisant d'éviter les erreurs du passé. M. Leitao a cité en exemple 1937, année tristement passée à l'histoire à son avis en raison d'un trop grand empressement des pouvoirs publiques de remettre l'économie sur les rails. «Si on agit trop fortement, et trop vite, il y aura de graves problèmes. Le chômage est actuellement à 9% aux États-Unis. On ne peut se permettra que la situation se déterriore au point d'atteindre un taux de 15%.»
«Les pouvoirs politiques doivent agir de manière ordonnée, a fait valoir l'associé principal de Jarislowsky Fraser. Cela veut dire pas d'hausse d'impôt trop rapide, ni de coupures dans les programmes de support aux contribuables de la classe moyenne. À défaut, l'économie risque une profonde récession.»