Saputo craint une loi du lait aux États-Unis

Publié le 10/11/2011 à 06:00, mis à jour le 10/11/2011 à 06:21

Saputo craint une loi du lait aux États-Unis

Publié le 10/11/2011 à 06:00, mis à jour le 10/11/2011 à 06:21

Par Stéphane Rolland

Photo : Bloomberg

L’adoption d’une nouvelle loi sur la production laitière aux États-Unis pourrait nuire aux exportations, a indiqué Lino Saputo Jr, pdg de Saputo, lors d’une conférence téléphonique avec les analystes dans le cadre du dévoilement de ses résultats du deuxième trimestre 2012, mercredi.

Un projet de loi bi-partisan a été soumis aux élus du Congrès en vue de réformer la loi sur la production laitière. Le texte prévoit d’importants changements au mécanisme de régulation des prix et aux subventions accordées aux producteurs laitiers. Saputo, comme d’autres membres de l’industrie, s’y oppose.

Si la loi est adoptée, elle aura pour effet de réduire les exportations américaines, craint M. Saputo. «Il y a très peu de pays où l’on peut exporter du solide de lait. Les États-Unis est un des rares pays qui a des surplus de lait. On y exporte environ 14% de la production de solides de lait», a-t-il expliqué à un analyste sans préciser les aspects du projet de loi qui sont problématiques, selon lui.

Toujours sur le front politique, M. Saputo ne sait pas encore si l’accord de libre-échange entre le Canada et l’Europe sera positif ou négatif pour la société. Cet accord pourrait lui donner une occasion de percer le marché européen, mais il pourrait, par la même occasion, ouvrir la porte à la concurrence européenne.

«Il manque de détails sur les modalités de l’accord, a-t-il répondu à un analyste. Si nous obtenons un permis pour vendre en Europe, cet accord serait positif pour nous; si nous n’en obtenons pas, cela pourrait être négatif.»

Les résultats

La rentabilité de Saputo a stagné au deuxième trimestre. À 127 millions, le bénéfice net a augmenté de 1% par rapport à la même période l’an dernier. Le profit par action à 0,61 cent est inférieur au consensus des analystes interrogés par Bloomberg (0,64 cent).

Les revenus, quant à eux, ont connu une croissance de 15,5% à 1,79 milliard, plus que les 1,77 milliard anticipés.

L’augmentation des revenus s’explique en partie par l’acquisition de DCI Cheese Company conclue en mars et la hausse du prix moyen du bloc de livre de fromages.

L’appréciation du dollar américain et du peso argentin, entre autres, a cependant contribué à une diminution des profits.

 

À la une

Les bénéfices de Gildan en baisse de près de 20% au 1T

L’entreprise est dans une querelle avec certains de ses principaux actionnaires pour savoir qui devrait diriger Gildan.

L’ancien patron de Gildan a obtenu 10M$US au cours des trois dernières années

Le CA de Gildan l’accuse d’avoir «considérablement réduit» son implication quotidienne dans la gestion de la société.

Gildan: le PDG, Vince Tyra, dévoile sa stratégie de croissance

Il a fait le point lundi pour les investisseurs trois mois après avoir pris les rênes de l'entreprise.