Bombardier : «c'est la panique dans les usines», dit le syndicat

Publié le 26/11/2009 à 14:10

Bombardier : «c'est la panique dans les usines», dit le syndicat

Publié le 26/11/2009 à 14:10

L'ambiance n'est pas à la fête chez Bomberdier Aéronautique. Photo : Bloomberg

À moins d’un mois de Noël, l’inquiétude est à son comble chez les employés des quatre usines québécoise de la division aéronautique de Bombardier.

«Partout, c’est la panique à l’intérieur des usines », a confié à lesaffaires.com ce midi, David Chartrand, président et directeur de l'Association international des machinistes et des travailleurs de l'aérospatial, district 11. À la veille des vacances, je peux vous dire que personne ne s’attendaient à des coupures d’une telle ampleur.»

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Ce dernier réagissait ainsi à l’annonce de suppressions de 715 emplois supplémentaires chez Bombardier, à la suite de sa décision de réduire la cadence de production des avions de sa gamme Canadair Regional Jet (CRJ).

Ces 715 emplois s’ajoutent aux quelque 4 360 autres mises à pied annoncées depuis le début de l’année, dans les établissements de Bombardier Aéronautique à travers le monde. Du nombre, un total de 3292 de ces postes se trouvaient dans la région de Montréal.

Le vent de panique actuel s’explique par le fait que nul ne sait encore qui sera touché exactement par ces coupures. «Les annonces se feront graduellement au cours des prochaines semaines. Mais en attendant, personne ne sait ce qui lui arrivera», dit-il.

C’est que même si les usines de fabrication des CRJ, à Mirabel et Saint-Laurent, sont d’abord visées par l’annonce, des travailleurs des quatre usines québécoises de Bombardier Aéronautiques pourraient être touchés.

Comment ? Le droit de supplantation, inscrit à la convention collective, prévoit qu’un travailleur cumulant plus d’ancienneté puisse se voir attribuer le poste d’un travailleurs plus jeune dans une autre usine.

Temps et aussi longtemps que ce processus sera complété, nul ne pourra vraiment être assuré de son avenir, explique David Chartrand. Résultat: selon les corps de métier visés par les coupures, estime-t-il, les employés frappés pourraient cumuler chez Bombardier jusqu’à 18 ans de services.

Des coupures bien plus importantes que prévues

Le représentant syndical ajoute que jamais le syndicat ne se serait attendu à des annonces d’une telle importance. «Nous ne sommes pas surpris qu'il y ait eu une annonce. Nous nous attendions à un ajustement de la cadence. Mais pas aussi importante que celle-là.»

«Nous prévoyons des coupures, peut-être d'une couple de centaines d'emplois, mais jamais de l'ordre de celles qui ont été annoncées ce matin. Ça non.» Des 715 mises à pied annoncées, 515 touchent directement des travailleurs d'usine syndiqués. Les autres sont des employés, cadres ou professionnels, non syndiqués.

VIDÉO : Le grand patron de Bombardier, Pierre Beaudoin, avait annoncé le 9 novembre dernier que des coupures étaient dans l'air.

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