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La tension a grimpé d’un cran aujourd’hui, alors qu’Air Canada a rompu les négociations en cours avec l’Association des pilotes d’Air Canada (APAC).

Les représentants d’Air Canada auraient quitté la table des négociations en dépit des demandes du syndicat et du conciliateur, nommé par le gouvernement fédéral, de poursuivre les discussions.

«C’est une tentative claire d’Air Canada de créer de toute pièce un conflit sans prendre la peine de déployer de sérieux efforts pour négocier une entente», a déclaré par voie de communiqué le président du syndicat des pilotes, Paul Strachan.

Le période de conciliation devait prendre fin après 60 jours, à moins que les deux parties n’arrive à s’entendre pour poursuivre le processus. En principe, les partis doivent respecter une trêve de 21 jours avant que l’un ou l’autre commette un nouveau geste susceptible d’envenimer la situation, tel le déclenchement d'une grève ou d'un lockout.

«Il est évident que les dirigeants d’Air Canada veulent écouler le délai prescrit pour créer une crise artificielle afin qu’Ottawa n’impose le recours à l’arbitrage, a dit M. Strachan. (…) Le ministre du Travail devrait imposer à Air Canada un retour à la table des négociations avec une réelle proposition en main afin d’arriver à une entente.»

Les pilotes soutiennent ne pas avoir réussi à discuter avec le transporteur depuis sa restructuration financière en 2003. Leur convention collective est échue depuis mars 2011.

Au moment d'écrire ces lignes, la direction d'Air Canada n'avait pas encore réagi officiellement. Un communiqué devrait être diffusé en fin de journée, nous a indiqué sa porte-parole, Isabelle Arthur. 

À quelques minutes de la clôture, le titre d'Air Canada se négociait à 0,96$, en baisse de 0,02$, depuis l'ouverture des marchés à la Bourse de Toronto.