Télévision : il y a urgence d'agir, dit Pierre Karl Péladeau

Publié le 18/11/2009 à 11:28

Télévision : il y a urgence d'agir, dit Pierre Karl Péladeau

Publié le 18/11/2009 à 11:28

Par La Presse Canadienne

Pierre Karl Péladeau parle d'une situation dramatique. Photo : Bloomberg

Des représentants de Quebecor Media ont fait valoir aux audiences du CRTC sur la télévision traditionnelle qu'il est urgent que celui-ci procède à un rééquilibrage entre les secteurs de la télévision spécialisée et de la télévision généraliste, en prenant soin d'éviter que ce redressement ait pour effet de faire augmenter la facture des consommateurs.

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Selon eux, la survie de la télévision généraliste canadienne et sa capacité créatrice et innovatrice en dépendent plus que jamais.

Le président et chef de la direction de Quebecor Media, Pierre Karl Péladeau, qui avait déjà explicité sa position mardi à Montréal en marge d'un colloque d'affaires organisé par la Caisse de dépôt et placement du Québec auquel il était conférencier, a notamment affirmé mercredi qu'il est consternant qu'il ait fallu attendre que la télévision généraliste canadienne atteigne son point de rupture pour que certains se rendent compte que le modèle actuel ne fonctionne plus.

M. Péladeau a souligné que la situation est d'autant plus dramatique que les télés généralistes sont la pierre angulaire de notre système de radiodiffusion et qu'elles ont un rôle fondamental à jouer dans la santé démocratique, culturelle, sociale et économique de notre société.

Pierre Dion, président et chef de la direction de Groupe TVA, une entreprise membre de Quebecor Media, a pour sa part ajouté que ce n'est pas du sauvetage de TVA dont il est question durant ces audiences, mais bien de celui du plus grand succès que le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes ait connu, soit d'avoir contribué à créer le goût du public pour des émissions originales d'ici.

Les dirigeants de Quebecor Media ont expliqué qu'à l'heure actuelle, les télévisions spécialisées peuvent compter sur deux sources principales de revenus, la publicité et les redevances, à la différence des télés privées généralistes qui ne peuvent que s'appuyer sur la publicité. Selon eux, il en résulte un déséquilibre considérable, qui fait en sorte qu'en 2008, les premières affichaient une marge bénéficiaire de 24 pour cent, comparativement à seulement 0,4 pour cent dans le cas des généralistes.

Quebecor Media préconise, comme solution, de compenser les télévisions généralistes à même les sommes versées par les distributeurs aux chaînes spécialisées, une compensation qui serait assortie de deux conditions. D'une part, Quebecor Media recommande que les tarifs payables par les distributeurs par câble et par satellite aux stations ou aux réseaux privés de télévision généraliste et aux services spécialisés et de télévisions payante soient négociés selon les règles du libre marché et que, d'autre part, l'ajustement des tarifs n'ait pas d'incidence sur la facture des consommateurs.

Les audiences du CRTC ont commencé lundi et se poursuivent jusqu'au 27 novembre à Gatineau. Quebecor Media avait sa comparution individuelle ce mercredi, à l'instar de Canwest Television. Lundi, CTVglobemedia et Rogers Communications ont eu leurs comparutions individuelles, alors que la Société Radio-Canada et Bell Canada comparaissaient mardi. Les autres principaux diffuseurs du pays comparaîtront d'ici au 27.

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