Que va devenir Neverland, le ranch de Michael Jackson ?

Publié le 03/07/2009 à 00:00

Que va devenir Neverland, le ranch de Michael Jackson ?

Publié le 03/07/2009 à 00:00

Par La Presse Canadienne
Le portail du ranch accueille déjà de nombreuses notes manuscrites, fleurs, photos et d'autres hommages laissés par des admirateurs du chanteur. Reste que la perspective de voir la propriété devenir une attraction susceptible d'attirer des dizaines de milliers de touristes suscite de fortes réticences dans cette paisible région viticole, située à 250 kilomètres au nord-ouest de Los Angeles.

"S'il y a un peu de tourisme en plus dans la région, c'est bien", estime Frank Palmer, qui habite et tient un commerce à Los Olivos, localité proche du ranch. Mais en cas d'afflux massif de visiteurs, "je ne sais pas si l'on apprécierait", ajoute-t-il.

Mercredi, des dizaines de voitures étaient garées des deux côtés de la route menant à Neverland. Environ 200 personnes s'étaient massées devant la propriété, dont de nombreux journalistes, mais un porte-parole du clan Jackson a précisé que les funérailles n'auraient pas lieu dans le ranch.

Colony Capital, le fonds d'investissement de Los Angeles qui a acheté Neverland et a créé une société conjointe avec Michael Jackson l'an dernier, a fait savoir qu'une décision sur l'avenir de la propriété serait annoncée "en temps voulu".

La pop star avait acheté en 1988 le ranch de 10 kilomètres carrés, qui s'appelait alors Sycamore Valley, au promoteur William Bone. Il l'a rebaptisé Neverland et l'a transformé en parc d'attractions féérique où il accueillait des enfants.

La propriété abritait une véritable ménagerie: des tigres baptisés Thriller et Sabu, des éléphants, des orangs-outans et une girafe. Jackson avait aussi fait construire un mini-parc d'attractions avec un manège, deux trains et une gare rappelant celle de Disneyland.

Mais l'image idyllique de la propriété a été ternie lorsque le chanteur a été accusé d'y avoir commis en 2003 des abus sexuels sur un garçon de 13 ans rescapé d'un cancer. Après son acquittement dans le procès lié à l'affaire, Jackson s'était installé à Bahreïn. L'année suivante, il avait remercié un grand nombre des employés de Neverland après avoir accepté de payer des centaines de milliers de dollars en arriérés de salaire pour éviter des poursuites de l'inspection du travail californienne.

Ces quatre dernières années, l'état du ranch s'est dégradé et bon nombre de ses attractions ont finalement été retirées. En mars 2008, Jackson, étranglé financièrement, s'est retrouvé dans l'incapacité de faire face à ses dettes et risquait de perdre Neverland, utilisé comme garantie auprès de ses créanciers.

Le milliardaire Thomas Barrack, propriétaire de Colony Capital, est intervenu quelques mois plus tard, payant l'ardoise en souffrance de la pop star, qui s'élevait à 24,5 millions de dollars. Jackson a ensuite cédé Neverland pour 35 millions de dollars à une "joint venture" créée entre lui et une filiale de Colony Capital. Dans les mois qui ont suivi, Thomas Barrack a mené des travaux de rénovation sur le site.

Transformer Neverland en parc à thème prendrait des années et coûterait des millions de dollars, souligne Dennis Speigel, président de la société de conseil International Theme Park Services, basée à Cincinnati. Un obstacle est la localisation de Neverland, situé dans un lieu isolé, à deux heures et demie en voiture de Los Angeles, et le manque d'infrastructures aux alentours pour accueillir de grandes foules de visiteurs.

A la différence de Graceland, véritable lieu de pèlerinage des fans d'Elvis Presley situé à Memphis (Tennessee), Neverland est beaucoup moins accessible. Le ranch est situé à 65 kilomètres de l'aéroport municipal de Santa Barbara et il faut emprunter une petite route de campagne sinueuse pour y accéder.

La localité la plus proche, Los Olivos, se trouve à huit kilomètres et n'est pas préparée à faire face à un afflux massif de touristes. En outre, si le "King" est enterré à Graceland, rien ne garantit pour l'heure que Neverland deviendra la dernière demeure du "roi de la pop".

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