CCCE : John Manley s'attaquera au surplus de règles

Publié le 02/07/2009 à 00:00

CCCE : John Manley s'attaquera au surplus de règles

Publié le 02/07/2009 à 00:00

Par François Normand

Quelle seront vos priorités au Conseil canadien des chefs d'entreprise ?

Avec la récession, il est probale que les gouvernements soient plus activistes. Je crois que les Canadiens y sont préparés, car nous avons vécu un désastre financier mondial et une récession. Mais je crois qu'il faut éviter les types de réglementation qui peuvent nuire à l'innovation, à l'entrepreneuriat et à notre prospérité.

Dans le monde, les entreprises canadiennes ne sont pas des leaders en matière de réduction de gaz à effet de serre et d'efficacité énergétique. Comment vont-elles réussir à s'adapter aux bouleversements en cours aux États-Unis, où on exige des efforts importants du secteur privé ?

C'est justement le fait que les Américains bougent rapidement qui fera en sorte que nos entreprises devront s'adapter. Il n'est plus question de débattre du bien-fondé de Kyoto : les États-Unis vont réduire leurs émissions de GES et ils mettront en place un système d'échange de droits de réduction de GES. Au Canada, nous n'avons pas le choix de trouver un moyen de participer à ce système.

Aux États-Unis, il y a des plafonds d'émissions de GES, ce qui est beaucoup plus contraignant qu'au Canada, où les entreprises doivent seulement respecter des cibles d'intensité de production. Ces dernières pourront-elles s'adapter sans subir un choc ?

Les grands émetteurs de GES au Canada sont informés des changements en cours aux États-Unis. Cela dit, je ne crois pas que le Canada pourra avoir un système bien différent de celui de nos voisins pour réduire les GES. Nous devrons coopérer avec Washington : les Américains ont besoin de notre énergie.

La montée du protectionnisme aux États-Unis vous inquiète, mais il y a des pressions similaires au Canada. Comment comptez-vous favoriser une ouverture sur les marchés extérieurs tout en veillant à protéger le marché canadien ?

Il faut rappeler les vertus du libre-échange de part et d'autre de la frontière, tant auprès des gouvernements que des entreprises. Aux États-Unis, nous devons aussi trouver des alliés, comme la Chambre de commerce américaine, pour présenter notre point de vue aux Américains.

( CV )

Nom: John Manley

Âge: 59 ans

Fonction: Avocat-conseil

Entreprise: McCarthy Tétrault

L'ancien ministre fédéral succédera à Thomas d'Aquino au poste de président et chef de la direction du Conseil canadien des chefs d'entreprise, le 1er janvier prochain.

 

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