Les «horreurs» de Marioupol laisseront «une trace indélébile»

Publié le 16/06/2022 à 09:09, mis à jour le 16/06/2022 à 12:10

Les «horreurs» de Marioupol laisseront «une trace indélébile»

Publié le 16/06/2022 à 09:09, mis à jour le 16/06/2022 à 12:10

9h22 | Saint-Pétersbourg — Le patron du géant gazier russe Gazprom, Alexeï Miller, a défendu jeudi les choix de son groupe, qui ne cesse de baisser ses livraisons à l'Europe dans le contexte de l'offensive russe en Ukraine et des sanctions occidentales contre Moscou.

«Notre produit, nos règles. Nous ne jouons pas selon des règles que nous n'avons pas faites», a déclaré M. Miller lors du forum économique de Saint-Pétersbourg.

«La Russie est un fournisseur d'énergie fiable pour les amis de la Russie», a-t-il ajouté, une variation de son crédo répété par Gazprom depuis des années sur la fiabilité du groupe pour ses clients.

Les exportations de gaz russe vers l'Europe sont en baisse constante depuis le début des sanctions occidentales contre Moscou.

Si l'Union européenne cherche à se défaire de sa dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie, Gazprom a pris les devants en interrompant ses livraisons de gaz à plusieurs clients européens ayant refusé de payer en roubles, comme le demande désormais le Kremlin.

À cela s'ajoute la baisse cette semaine de 60% du gaz livré à l'Europe par le gazoduc Nord Stream, Gazprom assurant que cela est dû à des difficultés avec des turbines du groupe allemand Siemens provoquées par les sanctions occidentales.

«Aujourd'hui, il n'y a aucun moyen de résoudre» cette situation, a indiqué M. Miller, assurant que «Siemens reste silencieux».

«Oui, nous avons une diminution des approvisionnements vers l'Europe», a-t-il déclaré, assurant que «dans un avenir très proche, la demande de gaz naturel liquide (GNL) sur le marché Asie-Pacifique va croître».

Envoyant un coup de griffe aux Européens, il a assuré que ces derniers «ont dit que les contrats à long terme ne sont pas nécessaires, donc ils ne sont pas nécessaires… nous avons rempli nos obligations envers vous».

Les revenus de la Russie n'ont pas été affectés par cette baisse des livraisons, du fait de l'envolée des prix du gaz. Le Kremlin n'a de cesse d'affirmer dès lors que les décisions des dirigeants européens touchent avant tout leurs propres populations.

 

Ukraine: Zelensky va participer au prochain G7

Kyiv — Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a «accepté une invitation» d'Olaf Scholz à participer au prochain sommet du G7, fin juin en Bavière, a indiqué le chancelier allemand, lui-même en déplacement en Ukraine jeudi.

«Merci M. Zelensky d'avoir accepté mon invitation à participer au sommet du G7», qui se tiendra du 26 au 28 juin dans le complexe du château d'Elmau (sud), a écrit sur Twitter M. Scholz, sans préciser si M. Zelensky, qui n'a pas quitté l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février, ferait le déplacement en Bavière ou interviendrait en visioconférence.

«J'ai accepté avec reconnaissance l'invitation de nos partenaires à participer à des événements internationaux majeurs», le G7 en Allemagne et, dans la foulée, un sommet de l'OTAN à Madrid, à l'invitation de son secrétaire général, Jens Stoltenberg, a confirmé le président ukrainien sur Twitter.

Emmanuel Macron, Olaf Scholz et Mario Draghi ont entamé jeudi une visite inédite de «soutien» à Kyiv, alors que l'Union européenne doit décider la semaine prochaine si elle accorde à l'Ukraine le statut officiel de candidat à l'Union européenne.

Ils se sont notamment rendus à Irpin, une des banlieues de la capitale dévastées lors des premières semaines de l'invasion russe de l'Ukraine.

Constatant les dégâts, le chancelier allemand a dénoncé «la brutalité de la guerre d'agression russe, qui vise simplement à détruire et à conquérir». 

«Des civils innocents ont été touchés, des maisons ont été détruites. Une ville entière a été détruite alors qu'elle ne comportait aucune infrastructure militaire», a-t-il dénoncé.

Les quatre dirigeants sont ensuite retournés dans le centre de Kyiv pour des entretiens avec le président Zelensky, avant une conférence de presse commune dans l'après-midi. 

Les Vingt-Sept doivent décider, lors d'un sommet les 23-24 juin, s'ils accordent dans un premier temps à l'Ukraine le statut officiel de candidat à une adhésion, début d'un processus de négociations qui peut durer des années. La Commission européenne doit faire connaître sa recommandation vendredi.

Sur le même sujet

Élections américaines: revue de la semaine

03/05/2024 | John Plassard

EXPERT INVITÉ. Le taux d'approbation, Kennedy, les «double haters», les débats et Kristi Noem.

Le marché de l'emploi ralentit en avril aux États-Unis

03/05/2024 | AFP

En avril, 175 000 emplois ont été créés, contre 315 000 en mars.

À la une

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture mardi 7 mai

Mis à jour il y a 25 minutes | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les marchés se projettent dans une baisse des taux d'intérêt.

Avoir un bon boss, c'est payant pour l'entreprise?

MAUDITE JOB! «Je me demande si avoir un bon boss ça permet vraiment d'engranger une meilleure performance...»

Bourse: Wall Street a repris des couleurs

Mis à jour le 06/05/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York espère une baisse des taux de la Fed cette année.