Quand l'Allemagne s'éveillera...

Publié le 02/11/2013 à 16:49, mis à jour le 03/11/2013 à 07:23

Quand l'Allemagne s'éveillera...

Publié le 02/11/2013 à 16:49, mis à jour le 03/11/2013 à 07:23

Par François Normand

Photo: Bloomberg

ANALYSE - Au plus fort de la crise de l'euro, l'Allemagne d'Angela Merkel a fait preuve d'un leadership économique auquel ce pays ne nous avait guère habitués. L'Allemagne doit maintenant assumer un leadership politique plus fort, à la hauteur de sa puissance économique, disent de plus en plus d'analystes.

L'Allemagne s'éveillera-t-elle? pourrait-on dire, en paraphrasant le titre du célèbre essai d'Alain Peyrefitte Quand la Chine s'éveillera... le monde tremblera. Pour l'instant, les Allemands sont réticents à assumer les responsabilités politiques qui incomberaient normalement à la première économie européenne et la quatrième au monde, après les États-Unis, la Chine et le Japon.

Le déclenchement de la Deuxième Guerre mondiale et les atrocités commises par les Nazis en Europe ont marqué des générations de politiciens allemands. Pour eux, l'Allemagne ne doit pas faire de vagues, et se concentrer sur sa principale force, l'économie.

Le fameux couple franco-allemand - qui a joué un rôle majeur dans la construction européenne, jusqu'à la réunification allemande en 1990 - témoigne bien de l'état d'esprit de plusieurs leaders politiques allemands.

La France assumait un leadeship politique, l'Allemagne un leadership économique. Paris était assis dans le siège du conducteur, Berlin du côté passager. Or, aujourd'hui, que Berlin le veuille ou non, c'est l'Allemagne qui tient le volant, affirme l'historien britannique Timothy Gordon Ash, dans un récent essai (The New German Question) publié dans The New York Review of Books.

Mais pour assumer réellement un leadership politique, l'Allemagne doit être prête à rompre avec la tradition de sa diplomatie de retrait, en place depuis 1945, disent les analystes.

Même la Pologne - un pays qui a souffert sous l'occupation nazie - réclame aujourd'hui que son puissant voisin assume un plus grand leadeship politique en Europe.

«J’ai moins peur de la puissance allemande que de l’inactivité allemande», déclarait le ministre polonais des Affaires étrangères, Radek Sikorski, lors d’un important discours de politique étrangère prononcé à Berlin, en novembre en 2011. Un discours qui a fait grand bruit en Europe.

 «Trop grande pour l'Europe, mais trop petite pour le monde.»

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