Mais comme ces 13 États ne sont pas assujettis à l'accord, ils peuvent adopter des mesures protectionnistes sans se soucier des représailles de l'OMC.
Cela dit, même les 37 États américains qui ont signé l'accord de l'OMC peuvent adopter des lois protégeant les aciéristes locaux, fait remarquer Martin Lavoie.
«Douze d'entre eux ont spécifiquement exempté les secteurs de l'acier de construction de leurs engagements» de réciprocité au sein de l'accord de l'OMC, souligne-t-il.
Il s'agit du Delaware, de la Floride, de l'Illinois, de l'Iowa, du Maine, du Maryland, du Michigan, du New Hampshire, de l'Oklahoma, de la Pennsylvanie, du Wyoming et de... l'État de New York. L'augmentation du nombre d'États américains imposant des clauses du Buy American inquiète les aciéristes québécois, qui se sentent de plus en plus pris au piège.
«Le Canada ouvre totalement son marché, tandis que d'autres pays ferment le leur», dit Hellen Christodoulou, directrice générale pour le Québec de l'Institut canadien de la construction en acier.
Autre tendance inquiétante pour les entreprises canadiennes : l'assemblage local. Dans un récent contrat pour la construction de 284 voitures pour le métro de Boston, les autorités locales ont exigé que les voitures soient assemblées au Massachusetts. Cela peut être problématique pour les entreprises comme Bombardier, qui n'ont pas d'usine au Massachusetts, mais ailleurs aux États-Unis.
19: Nombre d'États américains qui ont des mesures Buy American. Source : Manufacturiers et exportateurs du Canada