Selon BMO Marchés des capitaux, les perspectives agricoles devraient s'améliorer pour l'année prochaine. Le secteur devrait croître à un taux proche de 2 % en 2012. D'après Kenrick Jordan, économiste sénior chez BMO, la production agricole devrait ensuite progresser à un taux annuel compris entre 2 % et 3 %, au-dessus de la tendance des dernières années.

Malgré la baisse de la production agricole en 2010, le marché a renoué avec la croissance en 2011, stimulé par la demande étrangère pour le bétail, notamment par la réouverture prévue du marché sud-coréen au bœuf canadien. Par ailleurs, les exportations de porc vers l'Asie devraient se poursuivre à un rythme rapide. Certains de ces pays doivent rebâtir leur cheptel, suite à des maladies et au déficit de production, tandis que d'autres élargissent leur alimentation.

BMO Marchées des capitaux estime que le segment animal devrait croitre à un rythme d'environ 3 %. Déjà, la production sur un an, relevée en juillet, a été 5,2 % plus élevée que durant la même période en 2010.

Les prix des principales céréales et des graines oléagineuses devraient rester supérieurs aux normes historiques, grâce à la demande des pays en développement, mais également à la production de biocarburant et aux ressources rares. De ce fait, la production devrait croitre d'environ 1,5 % en 2012.

Cependant, les agriculteurs canadiens devront faire face à plusieurs défis notamment le prix de l'énergie, des fertilisants ou encore de la nourriture pour le bétail. La volatilité du prix de ces dépenses de production met toujours la pression sur les coûts, réduit les marges ou encore limite le potentiel de production.

Les producteurs et cultivateurs devront donc continuer à réduire les coûts de production à travers une rationalisation, de nouvelles technologies et une meilleure organisation. Ils peuvent aussi tirer leur épingle du jeu en ciblant les demandes des consommateurs, notamment dans le secteur des produits organiques.