Une scène du film La Guerre des tuques.
«La guerre! La guerre! Ce n’est pas une raison pour se faire mal!», c’était le cri du cœur d’un des héros de «La guerre des tuques». Le petit bonhomme n’avait pas prévu que ça joue si dur dans la forteresse de neige.
Le secrétaire-général de l’OCDE et le gouverneur de la Banque d’Angleterre, eux, nous disent aujourd’hui, «La croissance! La croissance! Ce n’est pas une raison pour se faire mal!»
Alors que les ministres des finances du G20 se réunissent à Istanbul pour discuter de reprise, Angel Gurria et Mark Carney s’inquiètent des dommages collatéraux de l’obsession de la croissance.
Les politiques pro-croissance ne prennent pas suffisamment en considération la réduction des écarts et des inégalités, prévient le secrétaire-général de l’OCDE. Il faut favoriser les politiques qui font l’un et l’autre : assure une croissance robuste et durable tout en réduisant les inégalités. Angel Guirra cite, entre autres, l’éducation des travailleurs peu spécialisés et d’inclusion des femmes au marché du travail. Guirra estime que non seulement la réduction des inégalités ne semble pas être une considération des gouvernements, mais que la plupart des politiques de croissance implantées au cours des dernières années accroissent les inégalités.
Mark Carney, de son côté, estime que l’obsession de la croissance pousse au second plan les efforts de stabilisation du système financier. Il dénonce la «fatigue» qui semble s’installer chez les politiciens. Ils en ont marre de jouer à la police et de réformer de système financier. Ils ont envie de passer à autre chose de plus positif. Ils veulent parler de croissance. «Il ne faut pas lâcher», insiste Carney. Il reste encore des réformes importantes à accomplir, entre autres au niveau de la collaboration internationale.
Bref, la croissance, c’est parfois comme la guerre… ça peut faire mal!
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